ÉDUCATION. Peu importe l’évolution de l’actuelle crise sanitaire, l’Université Laval se dit prête à lancer sa session d’automne en septembre. Déjà, son administration se prépare à adapter son offre de formation. Ce scénario inclut différentes options de prestation de l’enseignement à distance, en ligne, comodal ou hybride.
Comme c’est le cas pour la session estivale, les facultés et unités d’enseignement sont en mode organisation et planification. Le contexte de pandémie ne peut être ignoré. Il est pris en considération et guide les balises qui vont orienter les décisions pour la rentrée d’automne. L’objectif consiste à rassurer la clientèle quant à l’offre de cours garantissant une expérience de formation satisfaisante.
Inévitablement, la Covid-19 rend la situation particulière. Pour l’instant, l’incertitude persiste et rien ne permet d’entrevoir un retour prochain à la normale sur le campus. L’administration universitaire ne sait pas comment évolueront la situation sanitaire et le déconfinement amorcé. Dans cette optique, c’est l’enseignement à distance qui est privilégié. Un retour graduel sera évalué pour les volets pratiques de certaines disciplines, comme les sciences de la santé et les recherches en laboratoire.
«Chose certaine, précise la rectrice Sophie D’Amours dans une capsule vidéo, les décisions relatives au choix des modalités d’enseignement et d’apprentissage seront dictées par la prévention. Le tout doit se faire dans un souci de respect des consignes sanitaires de la Santé publique, pour assurer la santé et la sécurité de tous.»
Graduation et résidences
Les consignes de distanciation sociale ont aussi un impact sur la remise des diplômes. Exceptionnellement, celle-ci se fera par le biais d’une cérémonie virtuelle pour plus de 11 000 finissants. Ainsi, l’administration universitaire veut marquer le moment et, surtout, favoriser l’obtention des diplômes nécessaires pour décrocher un emploi et débuter une carrière. À la demande générale, on étudie la possibilité de tenir une activité plus officielle et protocolaire lorsque les conditions le permettront.
Par ailleurs, le vice-recteur Robert Beauregard tient à dissiper toute incertitude au sujet de l’occupation des logements sur le campus. «Il reste 30% de locataires dans les résidences étudiantes. Incapables de rentrer chez eux depuis la fermeture des frontières, ceux-ci peuvent y rester jusqu’à ce que la situation se régularise. Heureusement, note-t-il, on n’y déplore aucun cas de Covid-19.» Voilà qui devrait rassurer les comités d’aide aux locataires, alertés par des craintes d’expulsion émises par certains occupants.
La grande inquiétude pour les dirigeants de l’Université Laval porte sur l’impossibilité d’accueillir la clientèle internationale à la rentrée. Cela risque de causer un manque à gagner pouvant se chiffrer jusqu’à 100M$. Principalement, en perte de prestation de services auxiliaires, dont la location des résidences étudiantes.
Québec Hebdo