Défi têtes rasées: Leucan opte pour le virtuel
FINANCEMENT. L’École secondaire Neufchâtel a tenu son traditionnel Défi têtes rasées Leucan sous une forme virtuelle à laquelle une dizaine de personnes ont participé. Une somme de 3487$ a été amassée sur un objectif de 2000$.
Initialement, l’activité était prévue le lundi 6 avril à l’établissement scolaire. «Je m’étais dit qu’on devait l’annuler avec la fermeture des écoles, car je ne voyais pas d’opportunité pour la tenir», commente Catherine Beaudry, responsable locale de l’événement. L’annonce par Leucan de le proposer sous la forme virtuelle a donné une toute autre dynamique aux participantes.
«J’ai une page professionnelle avec les élèves et c’est comme ça qu’elles ont appris cette possibilité.» Catherine Beaudry souligne que la majorité des participantes proviennent du 2e secondaire en souvenir d’une collègue de classe décédée d’un cancer en janvier.
Tout ce chambardement, causé par le confinement, a permis de développer d’autres alternatives. Plusieurs établissements scolaires ont choisi la solution Facebook Live. Pour l’École secondaire Neuchâtel, l’option virtuelle a été retenue pour l’usage du montage photo ou vidéo. «Presque toutes personnes inscrites initialement à l’école ont embarqué, car cela était beaucoup moins stressant puisque ce sont les parents qui coupent les cheveux.»
Matériel promotionnel
Une fois leur participation confirmée, chaque personne a reçu par la poste un tablier pour le coiffeur ou la coiffeuse, une carte de coupe de Leucan pour l’élève, des ballons et quelques tatous. «C’est le fun, car chacune d’elles l’a fait avec sa créativité et son décor. Certains parents parlent durant la vidéo, ce qui amène toutes sortes de situations.»
Mme Beaudry souligne que Diane Vaillancourt, directrice adjointe du 4e secondaire et de l’adaptation scolaire, a également relevé le défi cette année. «Un fait particulier, ce sont ses enfants qui lui ont coupé les cheveux.»
Le refaire sans hésiter
C’est en souvenir d’une collègue de classe décédée il y a quelques semaines que Mégan Laroche a décidé de relever le défi cette année. «C’était vraiment spécial, car je m’attendais à le faire à l’école.» Elle souligne que réaliser le défi devant une caméra a été très différent de la traditionnelle activité tenue en avril à l’école secondaire qu’elle fréquente. «Ici il n’y avait que ma famille. C’est une belle expérience et je la referais sans hésiter.»
Pour l’adolescente, ce geste va permettre de confectionner des perruques à des personnes qui ont perdu leurs cheveux pendant leurs traitements de chimiothérapie. «J’ai eu une grosse surprise en regardant ma tête. Pour vrai, je suis rendue habituée et cela ne me dérange pas.»
Quant au montant de 1220$ amassé, Mégan Laroche est particulièrement fière puisque son objectif initial était de 50$. «Toute ma famille a contribué et je suis vraiment heureuse.» Elle ajoute que certaines de ses amies et sa soeur ont participé à l’activité Coupe ta couette tandis que sa mère a relevé le défi Têtes Rasées.
S’ajuster à la situation
Nathalie Matte, directrice provinciale de Leucan, avoue que la mobilisation des participants, face à la pandémie, en a surpris plus d’un. L’École secondaire Neufchâtel a publié chaque jour sur sa page Facebook, du 6 au 14 avril, une vidéo de l’une de ses participantes. La directrice souligne qu’après le confinement, Leucan compte bien poursuivre ses nouvelles formes originales.
Chaque année depuis 40 ans, l’organisme aide quelque 300 enfants en assumant le coût de plusieurs services. Les écoles sont très précieuses pour nous et, voir les jeunes se mobiliser, c’est vraiment intéressant. Souvent, les deux parents cessent de travailleurs lorsque leur enfant reçoit un diagnostic de cancer.»
Seuls les services de massothérapie et celui d’une éducatrice en salle de jeux sont suspendus pendant la pandémie. «Le soutien, le fonds de dépannage, les coupons d’essence et tout le support à la recherche clinique demeurent actifs.» Le budget annuel représente entre 10 M$ à 12 M$. La majorité de cette somme permet de financer différents services dont 1 M$ sont remis pour la recherche clinique.