INTERVENTIONS. Le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) a pris des moyens pour s’assurer que les mesures de confinement soient respectées. De plus, les patrouilleurs portent une attention particulière aux édifices commerciaux non essentiels afin de minimiser le risque de vols.
Depuis l’ordre de confinement voté par décret par le gouvernement du Québec, quelque 900 appels de dénonciation ont été reçus au 9-1-1. Le chef du Service de police, Robert Pigeon, précise que les citoyens collaborent facilement avec les agents. «Nous recevons environ 400 appels par jour dont une centaine sont liés au coronavirus.»
«On s’est rapproché des centres d’hébergement pour personnes âgées parce que ce sont les plus vulnérables par rapport au coronavirus.»
-Robert Pigeon
Il souligne qu’advenant le cas d’un refus, les policiers identifient la ou les personnes et un constat d’infraction est ensuite refilé à un groupe d’enquêteurs qui le remettra au directeur des poursuites criminelles et pénales. Jusqu’à maintenant, une vingtaine de dossiers liés à des refus de collaborer ont été ouverts au SPVQ. Chaque contrevenant est passible d’une amende variant de 1000$ à 6000$.
Les 120 centres d’hébergement pour aînés, répertoriés sur le territoire de la Ville de Québec, intéressent particulièrement le SPVQ. «Nous avons une communication directe avec les gestionnaires de ces centres. Nous pouvons intervenir rapidement s’il y a des écarts marqués face à cette mesure de confinement.» Plusieurs agents, attitrés habituellement dans les établissements scolaires, ont été affectés aux résidences pour aînées.
De plus, aucun cas de coronavirus impliquant un itinérant n’a été signalé au corps policier jusqu’à aujourd’hui.
Criminalité
Les plaintes de vols dans les commerces et les entreprises sont très similaires à celles enregistrées l’an dernier au même moment, précise Robert Pigeon. «Celles dans les résidences connaissent une forte diminution puisqu’elles sont habitées. Nous avons adopté nos plans de patrouille pour les établissements qui sont maintenant déserts. Une surveillance particulière est faite dans les parcs industriels.»
Le directeur confirme que la géolocalisation du téléphone d’une personne testée positive au COVID-19 n’est pas utilisée pour le moment sans pour autant l’exclure éventuellement.
Sans dévoiler de chiffres précis, le chef du service souligne que les plaintes pour violences conjugales connaissent une augmentation. «On suit avec beaucoup de rigueur cette situation. Nous avons une quinzaine de cas de plus qu’à pareille date l’an dernier.» Il invite d’ailleurs toute personne qui subit ou qui a connaissance de ce type d’infraction à composer rapidement le 9-1-1 pour une intervention policière immédiate.
Toutes les mesures sont prises afin de protéger les policiers dans le cas où une ou plusieurs personnes seraient suspectées d’avoir le COVID-19.