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Poursuite contre l’agglomération: Loranger ne réclamera pas sa part à Saint-Augustin

Le maire lorettain, Émile Loranger ne demandera pas de remboursement des frais juridiques à Saint-Augustin dans la poursuite contre l’agglomération. Point final. (Photo tirée d’une vidéo)

MUNICIPAL. Revenant pour une xième fois sur le sujet, le maire de L’Ancienne-Lorette estime que Saint-Augustin ne doit rien à sa ville dans la poursuite contre l’agglomération. Émile Loranger n’a donc pas l’intention de réclamer une part des frais juridiques à sa voisine, même si elle profite davantage des admissions de Québec.

«À savoir si j’ai entrepris des démarches auprès du maire de Saint-Augustin, c’est non et je ne le ferai pas. La raison, c’est qu’au plan légal Saint-Augustin n’a aucune obligation de rembourser L’Ancienne-Lorette. Simplement parce qu’elle avait son propre avocat durant le procès. Chacun a pris ses décisions», évoque M. Loranger.

C’est la réponse qu’il a signifiée en assemblée publique au conseiller municipal Gaétan Pageau. Ce dernier réitère que le maire lorettain doit rencontrer son homologue augustinois, en vue d’obtenir remboursement des frais de cour. «On assume près de 3,5M$ de la facture contre 500 000$ de leur côté. Pourtant, note-t-il, Saint-Augustin retire de plus grands bénéfices que nous du résultat de la poursuite.»

Une réalité que le maire Loranger tient à relativiser. «Si Saint-Augustin a retiré une fois et demie ce qu’on a reçu, c’est parce qu’elle a été abusée une fois et demie plus que nous. M. Pageau veut faire du millage politique là-dessus, raille-t-il, mais je n’ai pas de cadeau à demander à mon collègue de Saint-Augustin. Il va m’envoyer promener si je l’approche sur le sujet. Et, c’est exactement ce que je ferais de mon côté. On a vérifié et on n’a pas de prise légale pour obtenir un retour.»

Opinion changeante

Dénonçant les changements d’idée à répétition du maire dans ce dossier, le conseiller Pageau n’entend pas lâcher le morceau. À son avis, la part des frais juridiques de 3,5M$ engagés dans le procès contre l’agglomération devrait être à 55% à la charge de Saint-Augustin. «C’est 1,9M$ que Saint-Augustin nous doit. Cela représente l’équivalent de 500 comptes de taxes en moins dans nos coffres. Je vais revenir à la charge, car vous allez peut-être finir par vouloir enfin défendre notre municipalité.»

«Dans l’euphorie de la victoire en première instance, oui j’ai appuyé une proposition de rencontrer le maire de Saint-Augustin. En rétrospective, c’était une erreur stupide. Sans y réfléchir, j’ai été con de m’engager, car la proposition de M. Pageau n’avait aucun sens au plan légal. Le point final est mis en ce qui me concerne. Il n’y aura pas de rencontre sur ce sujet avec Saint-Augustin, ni maintenant ni plus tard. En tout cas, tant que je vais être maire», rétorque M. Loranger.

Partage des trop-perçus

Rappelons que la victoire en première instance contre l’agglomération a permis aux Villes défusionnées de se partager des trop-perçus de l’ordre de 11M$ reconnus par Québec. En fonction de leur assiette fiscale, L’Ancienne-Lorette a eu droit à 4,5M$ (45%) et Saint-Augustin à 6,5M$ (55%). Reste à voir ce que le juge accordera comme remboursement final et pour les frais de cour advenant un verdict à nouveau favorable.

«Je n’ai pas de cadeau à demander à mon collègue de Saint-Augustin. Il va m’envoyer promener si je l’approche sur le sujet. Et, c’est exactement ce que je ferais.» – Émile Loranger, maire de L’Ancienne-Lorette

Québec Hebdo

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