COMMERCIALISATION. Plusieurs étapes doivent être franchies avant d’en arriver à vendre un produit sur le marché. Des représentantes de la première cohorte de l’incubateur alimentaire Mycélium, installé au grand Marché de Québec, applaudissent et témoignent de cette initiative mise en place en janvier 2019.
«L’objectif est d’accompagner quelqu’un qui a une très bonne idée et un très bon produit pour les faire évoluer vers une commercialisation. Comme nous le disons souvent, tout débute par une idée», explique Jean-François Lessard qui a présenté des entrepreneures de trois des 10 entreprises inscrites. «Le programme propose plus de 120 heures de formation, 22 heures de mentorat et un accès à la cuisine des installations de Mycélium pour une période d’un an.»
Avant l’ouverture du Grand Marché, toutes les activités se sont déroulées les lundis soir et les vendredis après-midi à l’école hôtelière de la Capitale. «Nous sommes à des étapes différentes, mais la formation est pertinente à tous les niveaux, surtout pour la réglementation. Les cours englobent la base de l’entrepreneuriat, la comptabilité, la recherche, le développement du produit et les coûts de revient en milieu alimentaire», précise l’entrepreneure Alexane Thiffeault.
Expérience en affaires
L’accès à la cuisine et la possibilité de vendre directement au Grand Marché sont deux éléments importants pour Alexane Thiffeault et Roxanne Nolet de l’entreprise Les Gaufrés du quartier Saint-Jean-Baptiste. Un projet universitaire en 2018 les a amenées à participer au concours d’élaboration d’un nouveau produit. «On a travaillé sur une recette de gaufre aux légumes et nous avons remporté la finale canadienne du Marvington food product development en mai de la même année à Niagara-on-the-Lake face à trois autres équipes canadiennes», se souvient Roxanne Nolet. La vente du produit doit commencer d’ici le début de l’été.
Sophie Bourlard, des Macarons de Sophie, confie qu’elle n’avait pas beaucoup d’expérience en affaires. L’ancienne agente administrative, qui a effectué une reconversion professionnelle, a créé son entreprise à Charlesbourg en 2016. Ses macarons colorés naturellement et personnalisables visent surtout une clientèle corporative. «Avant de suivre cette formation, je n’étais vraiment pas structurée pour mon entreprise et je n’avais pas de plan d’affaires. Ce n’était pas du tout dans mon domaine. Je ne fais rien d’autre que le macaron, mais je travaille en collaboration avec une autre entreprise incubée qui fabrique des gâteaux et d’autres pâtisseries.»
Six entrepreneurs ont démarré leur programme d’incubation en septembre dernier et une troisième cohorte, regroupant le même nombre d’entreprises, débutera le 27 janvier.