Hausse de taxe limitée à 1,5%: la situation financière s’améliore à Saint-Augustin
MUNICIPAL. Contrairement à ce qui était annoncé dans le plan de lutte sur cinq ans pour atténuer le passif astronomique cumulé à Saint-Augustin, les contribuables profiteront d’un répit en 2020. Devant un bilan financier qui s’améliore, les élus ont opté pour un gel de la taxe foncière de base et de tarifs de services, tout en maintenant la taxe spéciale pour le remboursement de la dette.
Ainsi, plutôt que de grimper de 3,4% comme prévu dans le plan quinquennal, la hausse du compte de taxes municipales sera limitée à 1,5%. Ce taux vaut pour toutes les catégories d’immeubles. De plus, si la situation économique continue à être favorable, la majoration de la facture foncière pourrait se limiter à 1,5% par an jusqu’en 2024.
«Si ce n’était que de moi, j’aurais gardé le cap sur le plan visant à réduire drastiquement. Mais, nous sommes en démocratie, et la majorité du conseil préférait y aller pour un compromis. Je me rallie de bon cœur, sans perdre de vue l’objectif final. C’est bien d’avoir réduit notre dette de 120M$ à 77,3M$ en quatre ans. Cependant, cela représente encore 231% de notre budget de proximité qui est de 30,5M$. C’est encore beaucoup trop élevé», estime le maire de Saint-Augustin.
Pour Sylvain Juneau, plusieurs facteurs combinés expliquent l’embellie dans le portrait financier de sa municipalité. D’abord, les ventes de terrains dans le parc industriel ont été aux rendez-vous. Cette somme de 5M$ n’étant pas incluse au budget de fonctionnement, c’est autant d’argent qui permettra de payer comptant les infrastructures. En évitant ainsi d’emprunter, le service de la dette permet de dégager des marges de manœuvre.
Malgré une stratégie moins agressive, le maire Juneau assure que les élus augustinois demeurent déterminés à réduire la dette. «On n’est pas en politique pour plaire, mais pour faire, insiste-t-il. Dans cette optique, nous continuerons le remboursement accéléré en y consacrant les surplus accumulés, les fruits de la vente de terrains et les sommes obtenues par la reconnaissance des trop-perçus par l’agglomération.»
Québec Hebdo