ÉDUCATION. Une classe de cinquième secondaire de l’École secondaire Saint-Jean-Eudes a présentement la chance de concilier les études et la vie à l’intérieur des entreprises dans une toute nouvelle formule offerte sous l’allure d’une concentration scolaire. Si l’expérience s’avère un succès et que le programme est accepté par le ministère de l’Éducation, plusieurs écoles ont manifesté de l’intérêt pour offrir la concentration dès l’année prochaine.
«Ce qui distingue le projet est que les élèves vont pouvoir vivre la vie en entreprise. Il y aura une partie plus traditionnelle en classe, mais nous allons également amener les élèves dans un écosystème entrepreneurial (un peu comme un stage) pour qu’ils puissent constater la vraie réalité des entreprises. C’est vraiment cette partie qui distingue mon projet alors qu’il y a certaines écoles de la région qui ont des programmes en entrepreneuriat, mais je pense sincèrement que cette nouvelle concentration va beaucoup plus en profondeur et est plus complète que l’offre actuelle», précise Annie Fortin, la directrice du groupe Structure, qui accueille une quinzaine d’entreprises variées sous son toit.
Le groupe d’entreprise permettra également aux élèves de toucher à plusieurs champs d’expertise de l’entrepreneuriat. «Les aspects juridiques, le plan d’affaires, le plan financier, le marketing ou le service client seront une partie intégrante de ce que nous ferons voir aux élèves. Dépendamment du sujet travaillé, les élèves pourront collaborer avec une entreprise qui se spécialise dans une facette précise de l’entrepreneuriat. La polyvalence du groupe Structura sera au service des jeunes entrepreneurs», mentionne celle qui vit à Beauport depuis l’âge de 12 ans.
L’idée de cette concentration cogite depuis un certain moment chez la directrice. «Il n’y avait rien d’enseigné à ce sujet quand je fréquentais l’École Samuel De-Champlain et j’aurais vraiment aimé ça. Je trouvais qu’il y avait un besoin que je pouvais aider à combler et même si pour l’instant cinq autres écoles secondaires privées sont intéressées à la concentration, j’aimerais également implanter cette offre de service au réseau public. J’ai vraiment à coeur le développement de la jeunesse et je veux montrer les bons comme les mauvais côtés de l’entrepreneuriat.»
Adopreneurs en spectacle
Les idées ne manquent pas chez la dirigeante alors qu’elle rêve d’avoir un concours provincial pour le futur de son projet. «J’imagine très bien quelque chose comme secondaire en spectacle où les jeunes entrepreneurs viendraient présenter à un jury l’entreprise qu’ils ont créée. Si cela fonctionne bien, cela pourrait se faire dans plusieurs régions du Québec pour terminer avec des gagnants provinciaux. Pour cette année, je vais prendre les trois meilleurs projets d’entreprise de notre classe avec le plus de chance de réussite et je vais tenter de les aider avec le groupe Structura pour commencer leurs entreprises.»