Actualités

Confiturerie Tigidou: Délicieuses concoctions à base de fruits locaux

Vincent Paris a bien des idées pour développer son entreprise dans les années à venir. (Photo Métro Média – Julie Rose Vézina)

PRODUIT LOCAL. Pour être entrepreneur, il faut avoir une vision. Pour les fondateurs de la Confiturerie Tigidou, située à Saint-Jean de l’île d’Orléans, il a fallu savoir imaginer un endroit pittoresque et plein de charme derrière le long foin, les pneus empilés et les déchets accumulés dans une vieille grange et y réaliser leur rêve.

C’est en 2012 que Vincent Paris et Catherine Trudel ont déniché la grange qui allait devenir le terroir de leur projet de confiturerie. Tous deux originaires de l’île, il était naturel pour eux de penser à y établir un commerce. C’est avec beaucoup de détermination qu’ils ont vidé et nettoyé eux-mêmes l’endroit.

«Le premier hiver, nous avons rénové la partie boutique, qui est la partie la plus récente de la grange, les plafonds y sont plus hauts parce que c’est là qu’ils entreposaient les tracteurs. La partie plus vieille, là où nous avons installé le salon de dégustation que l’on appelle le jam-bar, est vraiment sur le plancher des vaches. On peut en voir les marques sur le sol», raconte la cofondatrice.

Le second étage de la grange a été transformé en résidence de tourisme que les gens peuvent louer. (Photo Métro Média – Julie Rose Vézina)

Au départ, Catherine et Vincent souhaitaient reproduire les recettes originales de liqueurs de petits fruits du père de Vincent. Mais suite aux longs tests de macération, ils ont pensé à produire quelque chose de plus rapide telle la confiture. «Par contre, pour être considéré comme une confiture, il faut que le produit contienne beaucoup plus de sucre. Le nôtre est moins sucré, et contient du jus de citron frais, ce qui fait toute la différence. On s’approvisionne aux fermes voisines. On cuit selon la saison, donc on reçoit les fruits le matin et on les cuit tout de suite, ça se goûte», affirme Catherine.

Dans les années 1980, c’était une fraternité qui était propriétaire des lieux et qui y imprimait son journal religieux. Ce sont donc eux qui ont fait les modifications principales pour tourner la grange en commerce, ce qui a facilité les étapes de demandes de permis pour les propriétaires actuels.

L’ouverture s’est tout de suite faite en juin 2013. Après une première année tranquille où il était possible d’équeuter les fraises en écoutant un film, raconte à la blague Catherine, l’entreprise emploie maintenant une dizaine de personnes à temps plein en plus de quelques travailleurs temporaires volontaires étrangers qui sont logés et nourris en échange de cinq heures de travail par jour, et ce, cinq jours sur sept.

La confiturerie présente une déco rustique rétro vraiment charmante. (Photo Métro Média – Julie Rose Vézina)

Une saison qui s’étire

Peu de gens savent qu’il existe plus d’une trentaine de variétés de fraises sur l’ile d’Orléans, ce qui permet à la confiturerie Tigidou de produire des concoctions fraiches pendant toute la belle saison. Les producteurs utilisent aussi beaucoup d’herbes et de fleurs de saison qui poussent dans le jardin même de l’entreprise telles gadelles, cerises, basilic, et lilas.

Cet été, Vincent organisera des ateliers de cuisine de confitures. Seront aussi ajoutés à la dégustation de confitures quelques autres accompagnements tels fromages, gaufres, crème glacée et scones. «Le but serait aussi de faire des brunchs afin de s’attirer une clientèle plus matinale étant donné que de ce côté-ci de l’île nous avons plus une clientèle d’après-midi pour l’instant. Donc des brunchs la fin de semaine et des ateliers de cuisine avec les enfants. On commence aussi à distribuer plus largement nos produits», explique Vincent Paris. «On veut trouver des façons d’augmenter la production tout en restant artisanal. Donc pour commencer ça va nous prendre de l’espace.»

Les derniers fruits d’octobre sont cuits en novembre pour les marchés de Noël. Cette année, la confiturerie sera présente au Marché de Noël Allemand en plus de faire chaque année le marché de Noël Casse-Noisette des grands ballets canadiens à Montréal.

www.tigidou.ca

(Photo Métro Média – Julie Rose Vézina)

Articles récents du même sujet

Exit mobile version