MUNICIPAL. La décision du gouvernement provincial de mettre sur la glace l’étude de faisabilité du prolongement de l’autoroute Félix-Leclerc (40) jusqu’à Saint-Augustin a été accueillie avec soulagement par les élus et les citoyens de L’Ancienne-Lorette. Toutefois, tant que les terrains acquis dans les années 1960 restent la propriété du ministère des Transports du Québec (MTQ), le risque demeure de voir leur municipalité scindée en deux.
Au grand plaisir des membres du comité citoyen Mobilisation 40, on a appris dernièrement que l’appel d’offres pour une telle éventualité a été abandonné au cours de l’hiver. S’inscrivant en droite ligne avec la position exprimée par la CAQ en campagne électorale, la décision a été confirmée par la députée de Louis-Hébert et ministre responsable de la Capitale, Geneviève Guilbault. Reste maintenant à voir quelle sera la suite des choses dans ce dossier.
«Assurément, il faut espérer une nouvelle vocation pour ses terrains. Car, tant qu’il reste dans les avoirs du MTQ, on aura toujours une épée de Damoclès au-dessus de la tête», commente le conseiller municipal Gaétan Pageau. L’élu lorettain rappelle que le site a considérablement changé depuis l’époque de son acquisition. De champ, il a évolué en boisé urbain. Des sentiers permettent des randonnées en nature. Sans oublier que le sol gardé à l’état naturel permet le captage des eaux de ruissellement, évitant sans doute ainsi d’aggraver les crues de la rivière Lorette.
M. Pageau précise que le conseil municipal de L’Ancienne-Lorette n’est pas contre le prolongement de la 40 vers l’est. Toutefois, il suggère que cela peut être envisagé à un autre endroit, un peu plus au nord. «Ce serait très possible pour le MTQ d’étudier un contournement via Henri-IV, entre les artères Chauveau et Sainte-Geneviève. Quant à l’option du boulevard urbain sur l’emprise réservée, estime-t-il, l’idée ne serait pas logique ni sécuritaire d’entrecouper cet axe autoroutier de six intersections avec autant de rues existantes.»
Réflexion à faire
À court terme, il est prioritaire que le comité citoyen et la Ville se concertent et consulte les résidents concernés. L’objectif consistera à l’impliquer dans la recherche de solutions et de vocations pour les terrains concernés. Enclavée et en manque de terrains pour assurer son développement, L’Ancienne-Lorette pourrait y voir une occasion de prendre de l’expansion de l’intérieur.
«L’idée n’est pas de planter des condos partout, mais possiblement d’y intégrer un développement responsable et durable. Il importe de lancer une démarche pour s’assurer qu’on avance dans la bonne direction. Pour refléter le siècle dans lequel on est rendu», termine le conseiller municipal Gaétan Pageau.
Québec Hebdo