EXCELLENCE. Le jeune Zacharie Bédard, 11 ans, se rendra le 19 mai prochain à la finale internationale de la Dictée PGL à Montréal dans l’objectif d’y gagner une bourse. Passer les étapes antérieures de la sélection n’était pas gagné d’avance pour ce jeune diagnostiqué à haut potentiel intellectuel qui s’ennuie souvent à l’école.
Zacharie a appris à lire à l’âge de 3 ans et à 4 ans, il lisait des livres seul. «J’ai toujours été bon en français», indique le jeune garçon qui étudie en 6e année à l’école Vision Saint-Augustin. Le choix de l’école n’a pas été de tout repos pour cette famille Charlesbourgeoise puisque Zacharie Bédard s’ennuyait ferme à l’école régulière. «Son professeur avait dit lors de son bilan de maternelle qu’il avait le niveau de maths de 3e et 4e année», se souvient sa mère, Julie Bélanger. L’école publique offre alors aux parents de Zacharie de sauter une année, mais ses parents ont dû refuser, leur enfant né en août était plutôt chétif pour apprendre au milieu d’élèves plus grands et plus costauds que lui.
Zacharie Bédard aime lire mais préfère les mathématiques et les sciences au français. «Les dictées, je n’aime pas vraiment ça», révèle le jeune. À la question, as-tu une idée de ce que tu aimerais faire plus tard? Il répond qu’il ne sait pas, ses passions changeant régulièrement. «Les mathématiques sont ma seule passion durable dans le temps. […] Je vais à l’école et je verrai bien où cela va me mener», confie le finaliste.
Travailler malgré les facilités
Les parents de Zacharie essaient de lui apprendre à travailler, ce qui n’est pas facile car le jeune garçon n’a jamais vraiment eu d’études ou de devoirs à faire en rentrant chez lui : il a déjà tout terminé à l’école. L’élève du primaire n’a cependant pas que des facilités puisqu’il souffre aussi d’anxiété. Bien qu’il la gère adéquatement au quotidien, ça n’a pas toujours été le cas. L’école est d’ailleurs un milieu particulièrement anxiogène pour le jeune garçon.
La Dictée PGL comme défi
Zacharie est le premier élève de son école à accéder à la finale de la compétition francophone d’orthographe. La difficulté pour lui sera de gérer son stress et de rester concentré malgré l’important dispositif entourant l’événement comme les caméras présentes.
S’il gagne le concours, non seulement le Charlesbourgeois repartira avec une bourse mais ses parents lui ont promis un ordinateur, de quoi motiver le brillant touche-à-tout.
Les dictées, je n’aime pas vraiment ça
-Zacharie Bédard