PORTRAIT. Mario Asselin, nouveau député du secteur Vanier-Les Rivières, a accordé sa première entrevue officielle ce matin à L’Actuel. Victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) vers la fin de la campagne électorale, il s’est prêté au jeu des questions-réponses permettant d’en apprendre davantage sur celui pour qui la politique n’était pas un objectif.
Loin des caméras et micros depuis son élection le 1er octobre, Mario Asselin peut compter sur son personnel de bureau pour préparer et faire les divers dossiers et demandes qui lui sont acheminés. «J’ai une feuille de route importante, mais il faut que je prenne le temps de préserver ma santé. Je dois préparer des dossiers en janvier et février. Depuis l’élection, j’ai assisté à tous les caucus», note-t-il. Il ajoute que l’arrivée de la Coalition avenir Québec (CAQ) a amené un vent de fraîcheur au gouvernement.
Résidant dans le secteur Vanier-Les Rivières depuis des années, il précise bien connaître les besoins et les particularités des associations et celles des gens d’affaires. «Lebourgneuf est un secteur qui se développe. Durant la campagne électorale, j’ai beaucoup travaillé à rencontrer le plus de gens possible. Compte tenu de l’événement que j’ai vécu, il faut que je refasse mes classes.»
«Je suis arrivé en politique en 2011 après avoir rencontré François Legault comme blogueur et tranquillement j’ai fait mon chemin dans la CAQ.»
-Mario Asselin
Le député Asselin ajoute que la question de mettre moins d’argent au niveau des structures et plus à l’éducation est une priorité. «Pour le secteur Vanier-Les Rivières, cela représente une trentaine d’écoles donc on a beaucoup à faire de ce côté. Nous avons tout ce qu’il faut [à la CAQ] pour développer l’éducation et le numérique.»
Dossiers
Invité à commenter la politique municipale, Mario Asselin considère avoir une bonne relation avec le maire de Québec, Régis Labeaume, avec qui il va travailler sur le dossier concernant la construction d’un viaduc à l’intersection du boulevard Lebourgneuf et de l’autoroute Robert-Bourassa. «J’ai eu de bonnes relations avec lui et avec Jean-François Gosselin.»
Il souligne que le gouvernement du Québec doit reprendre la main le Centre de services du Québec (CSPQ) dont son collègue, Éric Caire, est devenu le ministre de la Transformation numérique de la Coalition avenir Québec. «Je pense aussi à la tournée que Patrick [Huot] faisait dans son comté, une chose que je veux poursuivre. Je veux être près des gens. La politique c’est ça. Il faut reprendre le bâton du pèlerin pour le monde associatif et corporatif.»
Avant la politique
Élu député le 1er octobre, après avoir obtenu 45% des votes, Mario Asselin affiche une bonne feuille de route. Il a été directeur du collège River de Coaticook de 1992-98 et à l’Institut Saint-Joseph de 1998-2005. «Je suis le premier à avoir essayé de bloguer en 2002 et j’ai implanté les blogues à l’école, mais l’univers du numérique a pris du temps à s’affirmer autant dans les médias qu’ailleurs.»
Mario Asselin souligne qu’entre 2005 et 2012, il a été cogestionnaire et directeur général chez Opossum, une division d’IXmédia et, en parallèle de 2010 à 2012, chargé de cours à l’Université de Montréal en communication et organisation.
Lors de l’élection générale au Québec en 2012, il a représenté la CAQ dans le comté de Taschereau qui, à ce moment, avait été remporté par Agnès Maltais où il a terminé troisième en obtenant 17% des votes. Il devient par la suite conseiller senior de l’aile parlementaire du 2e groupe d’opposition puis candidat aux élections générales provinciales dans Louis-Hébert en 2014.
Non élu, il sera chroniqueur pour un journal de mai 2014 à octobre 2016 et chroniqueur pour une station de radio de 2015 à 2017.