ÉDUCATION. Une importante page d’histoire a été tournée, mercredi dernier, à la congrégation des Sœurs Servantes du Saint-Cœur de Marie de Beauport qui a transmis son œuvre éducative à la corporation laïque de l’Externat Saint-Cœur de Marie au terme d’un processus de relève institutionnelle amorcé il y a plus de 20 ans.
Vivant de cette école d’amour de Dieu voulue par les fondateurs de la congrégation, le père François Delaplace et mère Marie Moisan, les religieuses de l’avenue des Cascades avaient fondé le Pensionnat Saint-Cœur de Marie en 1964. Devenu par la suite l’Externat Saint-Cœur de Marie, cet établissement scolaire d’enseignement privé de niveau primaire accueille aujourd’hui 520 élèves de la maternelle à la 6e année dans des locaux qui viennent de subir une cure de rajeunissement ayant nécessité des investissements de 2M$.
C’est dans le cadre d’une célébration religieuse marquée par des moments de prière tenue dans la chapelle de la Maison provinciale adjacente à l’école que le geste de passation officielle de l’œuvre s’est déroulé en présence de quelque 150 personnes parmi lesquelles figuraient la supérieure générale sœur Kathleen Mulchay, les sœurs Lise Lavallée, Ginette Hardy et Hélène Baillargeon de l’administration générale, sœur Irène Baillargeon et les membres de son conseil, la supérieure provinciale Anne-Marie Richard, le président du conseil d’administration de l’externat, Jocelyn Poirier, le directeur général de l’école, Richard Morin, tous les membres du personnel, plusieurs sœurs ayant œuvré à l’école, des membres du comité de parents et de la fondation, Auguste Servant, personne-ressource pour la relève institutionnelle, de même que quelques élèves accompagnés de leurs parents.
Un moment solennel
«Ce geste de passation est un moment solennel unique et précieux de notre histoire. En toute confiance, nous remettons entre les mains de toutes les personnes qui oeuvrent à l’Externat Saint-Cœur de Marie non seulement une école, un bâtiment, mais une œuvre éducative, une école d’amour de Dieu dans la poursuite de nos valeurs humaines, spirituelles et religieuses», a mentionné la supérieure provinciale, sœur Anne-Marie Richard.
«Les Sœurs Servantes du Saint-Cœur de Marie confient cette œuvre d’éducation à un groupe de femmes et d’hommes aussi dévoués que compétents et parce qu’elles sont certaines que, pour plusieurs générations à venir, la dignité de nos jeunes sera préservée dans le souci de respecter et de développer leur plein potentiel d’êtres humains sous le signe de la foi», a ajouté la supérieure générale, sœur Kathleen Mulchay.
Symbolique de la clé de voûte
Le geste de passation de l’héritage des sœurs aux laïcs a eu lieu sous la symbolique de la clé de voûte rappelant les valeurs portées par l’école. Après le dévoilement du boîtier vitré servant à recevoir les principaux éléments de cet héritage, sœur Anne-Marie Richard s’est avancée dans l’allée de la chapelle avec la clé de voûte «École d’amour de Dieu», suivie de sœur Jocelyne Thériault, dernière directrice religieuse de l’école, sœur Monique Michaud, ancienne enseignante et responsable de la bibliothèque des élèves, Jocelyn Poirier, président du conseil d’administration, Céline Pouliot, enseignante avec le plus d’ancienneté, Marie Beaulieu, femme de multiples services depuis plusieurs années et de Juliette Huot, élève de 4e année, qui y ont successivement déposé les clés des valeurs «Esprit de foi», «Esprit de sacrifice», «Esprit de famille», «Abandon », «Simplicité » et «Service».
Ce boîtier a ensuite été scellé et remis au directeur général Richard Morin pendant que le chant du Magnificat rehaussait l’ambiance de cette passation historique.
Témoignages de deux élèves
Deux élèves de 6e année, Rosalie Perron, présidente du Conseil étudiant de l’école, et Louis-Philippe Huot, vice-président, ont assisté à cette cérémonie et été invités à prendre la parole.
«Moi, Rosalie, je suis heureuse d’être ici avec vous et de vous dire que j’ai espoir en une belle vie parce qu’on m’a permis de connaitre ici, comme dans ma famille, les vraies valeurs qui aident à rendre la vie belle.» «Moi, Louis-Philippe, j’ai confiance en moi et en la vie, parce que j’ai le privilège aussi d’avoir une belle et bonne famille et une école où je peux apprendre ce qui est important.»
En poste depuis près de 15 ans, M. Morin a eu le mot de la fin en témoignant, avec conviction et fierté, de la puissance de la réussite de la mission éducative des Sœurs Servantes du Saint-Cœur de Marie.
«Je peux affirmer que l’équipe-école poursuivra dans la même foulée parce que notre mission repose sur des fondements inébranlables comme l’amour de soi et des autres, l’entraide et la générosité».