L’entrée en scène du nouveau maire de Sainte-Anne-de-Beaupré, Jacques Bouchard, s’est faite 49 jours après les élections municipales, après un recomptage judiciaire. Depuis, il est dédié à la municipalité.
Photo TC Media – Geoffré Samson
Pour se concentrer à son nouveau rôle de maire, M. Bouchard a démissionné de son précédent emploi afin de s’occuper entièrement de la Ville.
Le piètre état des finances à l’hôtel de ville était son premier constat. Selon les trois derniers bilans, il y avait plus de dépenses que de revenus et que Sainte-Anne-de-Beaupré était déficitaire depuis longtemps.
«Après une analyse des 15 dernières années, nous avons réalisé que nous allions vers un mur.»
Une première étape de vérification est d’évaluer l’utilité de chaque poste dans les différents secteurs de la municipalité. Les départements des loisirs, des pompiers, des travaux publics et de l’administration sont présentement analysés. M. Bouchard dit être en mode solutions et ne cible rien de moins qu’un équilibre budgétaire en 2019.
«On ne favorisera pas une augmentation de taxes», précise le maire.
Outre les finances, Jacques Bouchard a plusieurs projets et dossiers pour l’année en cours. Celui des pères Rédemptoristes en est un.
Après le jugement favorisant l’organisme religieux, en octobre dernier, la Ville a décidé de porter la décision du Tribunal administratif du Québec (TAQ) en appel.
«Nous sommes en négociation et je sens une ouverture positive. Nous avons rencontré deux représentants et je crois qu’il y a place à la conciliation.»
Le maire ajoute que la fermeture définitive de l’Auberge de la basilique n’a eu aucune incidence dans les discussions et ne sait pas ce qui adviendra de l’immeuble.
Un dossier important et prioritaire est celui de l’eau potable. Selon M. Bouchard, il sent qu’il y a un manque de communication concernant le projet. L’ancien maire, Jean-Luc Fortin, avait confié au journal <@Ri>L’Autre Voix<@$p> que le financement gouvernemental était dans les coffres de la Ville et qu’il n’y avait plus d’inquiétudes. Un discours nuancé par Jacques Bouchard. Le nouveau maire explique que pour conserver la subvention, les travaux doivent être exécutés avant avril 2019.
Le maire est confiant, mais une incertitude plane concernant le délai d’une demande de dézonage effectuée auprès de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ).
«Depuis juillet 2017, nous attendons la décision de la CPTAQ concernant un projet immobilier de 400 unités. J’espère que l’attente sera moindre pour l’usine d’eau potable.»
M. Bouchard comprend que c’est long, mais tient à rassurer la population.
«Nous avons la volonté et possédons les plans d’implantation de la firme d’ingénieur. Bientôt, nous afficherons les dates de réalisation du projet. Nous souhaitons commencer au printemps.»
En plus des 400 unités prévues sur le Plateau de la Marguerite, 42 autres seront construites sur le littoral de la Rivière aux chiens.
«On a le feu vert pour ce projet domiciliaire, il faut juste attendre que la construction de l’usine d’eau potable soit entamée.»
Jacques Bouchard semble convaincu que tous les projets annoncés se réaliseront en 2018.
Salaire
M. Bouchard a réagi à l’article de L’Autre Voix concernant le salaire des élus de la Côte-de-Beaupré. Il constate une disparité d’est en ouest.
«Le travail à faire est le même pour tous les maires, quel que soit le nombre de citoyens dans sa municipalité», dit-il en terminant.