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De la vigne à l’assiette!

AUTOMNE. Pommes, courges, fraises et framboises: pour certains fruits et légumes, l’autocueillette va de soi. François Bélanger de L’Ange-Gardien a voulu innover en proposant un fruit rare dans la région en autocueillette: le raisin.

Il ne reste que quelques jours pour la saison de la cueillette de raisins.

(Photo TC Media – Prisca Benoit)

Le raisin, on le connaît surtout pour les vignes des vignerons. Pourtant, ils sont quelques-uns au Québec à faire pousser ce fruit pour sa consommation. Parmi ces maraîchers, on retrouve notamment François Bélanger de la ferme du même nom. Celui-ci est la 12e génération de Bélanger à posséder la terre familiale, à L’Ange-Gardien.

«J’ai vécu comme une espèce de crise de la quarantaine», raconte-t-il. Pendant 22 ans, c’est la production laitière qui a occupé son quotidien. «Une vache, c’est comme un enfant d’un an, illustre-t-il. Tu ne peux pas la laisser toute seule bien longtemps. Sinon, c’est sûr qu’il va y avoir un problème.» En 2011, il décide de vendre son troupeau et de prendre une année de pause, question de savoir vers quoi il allait se tourner.

C’est finalement vers l’autocueillette qu’il s’aventure. «Sauf que les pommes, tout le monde fait ça, estime M. Bélanger. On voulait trouver quelque chose de différent.» L’agriculteur a fait faire un plan d’affaires pour quatre fruits différents: la cerise, la poire, l’abricot et le raisin.

Un raisin sans pépin

François Bélanger a planté une seule variété de raisins dans ses champs: le Somerset. Ce petit raisin rouge, tout rond et sans pépins donne de belles grappes qui seront encore prêtes à être récoltées, même après l’Action de grâce. «C’est une variété qui est souvent utilisée pour faire des raisins secs, rapporte le producteur. Plusieurs trouvent aussi que son goût rappelle la fraise.»

Pour la première fois également cette année, l’autocueillette de cerises était elle aussi disponible. «Les cerises, ça commence beaucoup plus tôt dans l’été, explique-t-il. Ça me permet d’avoir une période d’autocueillette d’au moins deux mois. C’est ça que je voulais.» Quatre variétés de cerises étaient offertes cette année. L’autocueillette de poires et d’abricots est également envisagée dans les années futures.

Malgré des fruits qui sortent des sentiers battus, François Bélanger a réussi à quadrupler son achalandage pour l’autocueillette cette année. Le désir de découverte, le beau temps, l’achalandage sur le pont de l’île d’Orléans et l’utilisation de la plateforme Facebook et autocueillette.com ont tous contribué à son succès, estime-t-il.

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