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Conçevoir et éditer ses propres jeux de société

Deux frères, Jean-Thomas et Étienne Rioux, ainsi que leur acolyte, Éric Poulin, se sont lancés dans l’univers de la conception et de l’édition de jeux de société en 2010 avec leur première création, Vikingar. Jusqu’au 26 avril, ils seront en campagne de financement pour leur deuxième jeu : 40 voleurs.  

Cette deuxième création de l’entreprise Jackbro est inspirée de l’histoire d’Alibaba et les quarante voleurs, des contes des Mille et une nuits.

Photo gracieuseté

Cette deuxième création de l’entreprise Jackbro est inspirée de l’histoire d’Alibaba et les quarante voleurs, des contes des Mille et une nuits. Elle est la première de la collection 1001, qui en comptera trois. Les joueurs de 40 voleurs doivent utiliser leur sens de la déduction et leur mémoire afin de dérober les saphirs d’un marchand.

Dans tous les jeux de Jackbro, c’est l’univers dans lequel sont plongés les joueurs qui saute aux yeux. Par exemple, la lourde de boite de Vikingar, récipiendaire du Plateau d’or en 2016, comporte un livret de contes et légendes rédigées par l’auteur québécois Guillaume Dumas. Chaque histoire est basée sur de vraies légendes, teintées de leur interprétation. La planche représente une terre plate, telle que la concevaient les Vikings. Le but est de réussir différentes aventures et de se rendre jusqu’au bout de la terre pour quitter le monde des mortels.

«Maintenant, les gens cherchent beaucoup la qualité des jeux. On retrouve de plus en plus de collectionneurs», explique Étienne Rioux, responsable de la conception graphique. Tous les jeux sont développés à partir des univers que le résident de Sainte-Foy souhaite explorer.

Choisir l’autoédition

Les trois associés s’étaient dit que s’ils remportaient le Plateau d’or aux Journées ludiques de Québec en 2016, ils feraient éditer Vikingar. Il faut savoir qu’il s’agit presque d’un passe-temps pour les trois entrepreneurs qui ont chacun leur emploi à temps plein, à l’exception d’Éric Poulin, retraité des Forces armées canadiennes. Deux opportunités se présentaient alors: faire affaire avec une maison d’édition ou sauter dans le vide et éditer par eux-mêmes.

«On s’est rendu compte qu’on était des néophytes dans cet univers et que pour comprendre comment ça se passe, il fallait faire toutes les étapes, une à la fois», explique Jean-Thomas, qui habite pour sa part dans l’arrondissement de Limoilou. C’est donc avec une première campagne de sociofinancement ambitieuse sur la plateforme Kickstarter qu’ils ont donné vie à leur premier projet.

Ils étaient alors loin de se douter que ce premier jeu comporterait autant de défis. Étienne mentionne, par exemple, qu’il est «extrêmement difficile de rédiger des règles claires sans ambiguïté pour un lecteur qui part de zéro et qui ne connaît pas le jeu». Ils sont passés par toutes les étapes, du développement du jeu jusqu’à la distribution, en passant par l’évaluation des coûts de production par différents manufacturiers à travers le monde et les campagnes de promotion.

Cette aventure dans l’édition leur aura permis d’acquérir des connaissances pour éventuellement négocier avec les maisons d’édition s’ils souhaitent un jour ne faire que de la conception.

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