ÉDUCATION. Le campus de l’Université Laval sera bonifié d’une infrastructure de recherche sur le Nord avec la construction prochaine de l’Institut nordique du Québec (INQ). La dernière pièce du casse-tête est tombée en place avec la confirmation récente de la participation du fédéral.
(Photo Métro Média – François Cattapan)
Ainsi, le projet pourra voir le jour grâce à l’appui de 25M$ du gouvernement du Canada, qui s’ajoute à la contribution de 27,5M$ du gouvernement du Québec par l’entremise de la Société du Plan Nord, ainsi qu’au soutien de 5M$ de la Ville de Québec. Le reste du financement sera assumé par l’Université Laval et ses partenaires pour boucler le budget du projet évalué à 83,5M$. Le début des travaux de construction du nouveau pavillon est prévu en 2021.
«L’Université Laval célèbre aujourd’hui la vision et l’appui des gouvernements du Canada et du Québec, ainsi que de la Ville de Québec, pour la construction du pavillon principal de recherche de l’INQ sur son campus, a déclaré la rectrice de l’Université Laval, Sophie D’Amours. Grâce au soutien financier des gouvernements et de la Ville de Québec qui totalise 58M$, nous pouvons enfin entreprendre ensemble un nouveau chapitre de la recherche nordique et concrétiser l’un des grands projets porteurs d’avenir pour notre Université et notre société.»
Avec son nouveau bâtiment érigé derrière le pavillon Ferdinand-Vandry, l’Institut nordique du Québec sera plus rassembleur que jamais. Il permettra de consolider des partenariats développés avec les communautés nordiques, les nations autochtones du Nord, les 15 universités qui font partie des rangs de l’INQ, le milieu collégial ainsi que les acteurs du secteur privé. Ce carrefour de connaissances sera une technopole de recherche sur le développement du Nord qui favorisera l’innovation nordique, l’interdisciplinarité et le travail d’équipe.
En plus de devenir une référence incontournable pour tous les centres d’excellence nordique qui contribuera au rayonnement de la Ville de Québec, du Québec et du Canada sur la scène internationale, le pavillon de l’INQ sera le porte-étendard d’une vision commune de la recherche nordique, une recherche dédiée à offrir aussi des réponses aux enjeux immenses liés au développement durable et aux perturbations des changements climatiques qui ont déjà des répercussions sur toutes nos collectivités.
Les axes de recherche explorés par les centres de recherche qui gravitent autour de l’INQ sont aussi variés que les sociétés et les cultures, la santé, les ressources naturelles, la santé et le fonctionnement des écosystèmes et la protection de l’environnement. Le but de l’INQ est de fournir aux gouvernements, aux entreprises et aux communautés nordiques les connaissances scientifiques et le savoir-faire technique nécessaires au développement durable et éthique du Nord-du-Québec et de l’Arctique canadien.
Pionnière de l’exploration nordique
Depuis plus de 60 ans, l’Université Laval a été une pionnière dans l’exploration des connaissances nordiques. Elle a aussi été témoin de nombreux moments marquants de cette quête d’une meilleure compréhension du territoire nordique et de ses populations : la naissance du Centre d’études nordiques, la création du réseau de centres d’excellence ArcticNet et de son brise-glace Amundsen, ainsi que la mise en œuvre de Sentinelle Nord.
Soulignons l’importante contribution en sciences sociales et humaines du Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones, héritier du Groupe d’études inuit et circumpolaires, qui depuis 1987, a comme mission d’effectuer des recherches en collaboration avec les communautés autochtones pour qu’elles favorisent une participation pleine et entière des autochtones à la vie sociale, économique et politique de la société civile.
Pour le directeur de la science et de l’innovation de l’INQ et professeur en océanographie, Louis Fortier, c’est une étape charnière qui se concrétise. «L’annonce du financement fédéral et de celui de la Ville de Québec était un des éléments essentiels pour mettre en place le montage financier de la construction d’un complexe scientifique situé sur le campus de l’Université Laval; elle était donc très attendue. C’est le rêve de plusieurs chercheurs et directeurs de recherche qui se réalise.»
Recherche et innovation
Le nouveau pavillon comprendra des laboratoires, des entrepôts et des ateliers d’innovation technologique et de préparation des missions nordiques. Il y aura également une salle de visioconférence pour assurer les communications avec les communautés nordiques et les autres partenaires de même que des espaces affectés aux cours à distance pour les résidents du Nord.
Ces nouvelles installations permettront d’intensifier les collaborations interdisciplinaires entre chercheurs, selon Louis Fortier. «L’Université Laval et ses partenaires possèdent une longue tradition de recherche nordique. Avec le réseau de centres d’excellence ArcticNet et le brise-glace de recherche Amundsen, nous nous sommes rendu compte au fil des ans que le fait de réunir différentes équipes augmente énormément l’efficacité de la recherche. Ces partenariats viennent faciliter la logistique des missions, mais aussi rendre la recherche plus riche et plus productive.»
L’annonce du financement des gouvernements fédéral et provincial, ainsi que de celui de la Ville de Québec s’est déroulée au pavillon Ferdinand-Vandry, tout près du lieu où sera construit le pavillon de l’INQ, en présence de Jean-Yves Duclos, ministre fédéral de la Famille, des Enfants et du Département social et député fédéral de Québec, de François-Philippe Champagne, ministre fédéral de l’Infrastructure et des Collectivités, de Joël Lightbound, député fédéral de Louis-Hébert, de Sébastien Proulx, ministre responsable de la région de la Capitale, de Régis Labeaume, maire de la Ville de Québec, de Sophie D’Amours, rectrice de l’Université Laval, et de Louis Fortier, directeur de la science et de l’innovation de l’INQ.
À propos de l’INQ
La vision dont s’est doté l’INQ reflète la volonté et la détermination des partenaires de développer un Nord durable en se basant sur les fondements de la connaissance. S’appuyant sur l’intégration de la connaissance scientifique et du savoir des communautés, incluant les savoirs autochtones, en partenariat avec les secteurs public et privé, l’INQ souhaite développer un Arctique canadien et un Nord-du-Québec pour les générations à venir : énergétiquement propres; aux écosystèmes sains; aux infrastructures viables; économiquement prospères; aux cultures vivantes; et dotés de systèmes d’éducation et de santé adaptés.
(Source: Université Laval)