MUNICIPAL. Déjà dotée d’un règlement régissant les travaux municipaux à la charge des promoteurs dans le cadre de grands projets résidentiels, la Ville de Saint-Augustin envisage de l’assouplir. La mesure vise à permettre d’agir au cas par cas, afin de se donner des moyens d’intervenir pour favoriser le développement immobilier local.
(Photo TC Media – François Cattapan)
L’actuel règlement prévoit que les travaux d’infrastructures municipales de voirie, d’alimentation en eau, ainsi que d’aménagement de parcs doivent être 100% à la charge du promoteur. Selon le maire Sylvain Juneau, la décision d’apporter de la latitude à un règlement qui convient dans sa forme actuelle ne semble pas être une bonne idée proposée par les conseillers municipaux majoritaires.
«Dans le secteur des Campus, il y a plusieurs projets qui ont profité des largesses de l’administration précédente. Ce n’est pas un reproche contre les promoteurs, ils sont en affaires et travaillent à maximiser les profits. Toutefois, la Ville s’est mise à genou et je ne veux pas que ça se reproduise», soutient le maire de Saint-Augustin.
Sylvain Juneau le réitère, il ne veut pas sous-entendre que les promoteurs ont triché. À ses yeux, ils ont profité d’une opportunité. De plus, la Ville s’était engagée à ne pas exiger de taxes de secteur, ni de frais pour l’aménagement de parc. Son intention est que les développeurs contribuent davantage et payent leur juste part.
Le conseiller Louis Potvin explique que la Ville ne fait que s’ajuster à la réalité du marché et qu’elle doit faire des efforts pour attirer des promoteurs et faciliter son développement. «C’est son rôle d’agir et, parfois, il est opportun de payer une part des infrastructures. Il faut considérer que chaque tour qu’on ajoute est un investissement qui rapporte 500 000$ en taxes municipales», insiste-t-il, en précisant que l’ancien règlement était incohérent et contraignant.
La conseillère France Hamel rappelle que «l’objectif dans le développement des Campus consistait à régler des problèmes de conduites d’aqueduc et égout désuètes dans ce secteur promis à un fort potentiel. En plus, il y avait croisement de conduites, ce qui occasionnait des déversements polluants dans le lac Saint-Augustin», termine-t-elle en ajoutant que le nouveau règlement ne fait que clarifier les options pour la Ville.
Avant adoption, en mars prochain, le règlement devra faire l’objet d’un avis public. Le maire Juneau n’entend pas baisser les bras et compte faire entendre raison aux conseillers majoritaires, d’ici là, en déposant un avis juridique sur leur décision antérieure.
Transport et éclairage
Au cours de l’assemblée du conseil municipal du 21 février, les élus ont notamment adopté une résolution en faveur du prolongement de l’autoroute Félix-Leclerc, entre les autoroutes Henri IV et 40 à Saint-Augustin. Le projet n’est pas une priorité du ministère des Transports, mais on se positionne en faveur de cet axe est-ouest.
Aussi, les élus ont entériné un projet de remplacement de 1933 lampadaires de rue par des luminaires à DEL. Le coût est estimé à 1,5M$ avec des économies d’énergie de 160 000$ par an. Le maire Juneau assure que les problèmes de santé évoqués dans les médias ont été pris en compte. Saint-Augustin a opté pour une technologie qui n’est pas estimée nocive, avec des ampoules de plus faible intensité (3000 lumens) dotées d’un gradateur.
TC Media