Le presbytère cause des remous à L’Ancienne-Lorette
MUNICIPAL. Devant les réactions se multipliant face à l’éventuelle démolition du presbytère de L’Ancienne-Lorette, le maire Émile Loranger a décidé de faire le point sur le projet porté par la Ville.
(Photo tirée de Google)
Les réactions ne se sont pas fait attendre à la suite de la parution dans le Soleil d’un article relatant l’offre de L’Ancienne-Lorette de démolir le presbytère de la municipalité pour en faire un nouveau stationnement pour la bibliothèque, si bien que le maire est revenu sur la situation dans une chronique web sur la chaîne YouTube de la municipalité.
C’est que l’ancien hôtel de ville qui sert présentement de centre communautaire pour L’Ancienne-Lorette commence à se faire vieux, explique le maire. Devant la nécessité de retaper la bâtisse, des investissements de 4M$ selon la municipalité, la Ville a obtenu une subvention couvrant le deux tiers de coûts, soit environ 2,6M$. La Ville devrait assumer l’autre tiers pour environ 1,4M$. La somme servirait à rénover l’édifice actuel.
La Ville a cependant vu une deuxième possibilité sur le terrain où se situe le presbytère sur la rue Notre-Dame. Dans une discussion avec le curé de la municipalité, le maire rapporte avoir appris que la bâtisse avait besoin de sérieux travaux, des propos tenus aussi par Pierre Castonguay de Notre-Dame-de-L’Annonciation dans le Soleil. «Il y en a pour 300 000$», explique M. Loranger.
Le presbytère de L’Ancienne-Lorette date de 1893. Occupé encore par le curé Laurent Penot et des bureaux administratifs de la paroisse, il sert essentiellement à la tenue de cours de pastorale, explique le maire Loranger. La Ville a déjà une entente avec la fabrique concernant le stationnement du presbytère qui borde la bibliothèque. Appartenant à la fabrique, la Ville s’est entendue pour entretenir le stationnement en échange de pouvoir l’utiliser gratuitement.
La Ville y a vu une possibilité pour son propre centre communautaire. Elle a proposé à la fabrique d’acquérir le stationnement et le presbytère. Elle bâtirait son centre communautaire dans le stationnement actuel et démolirait le presbytère pour aménager un stationnement. La transaction se ferait à coût nul pour la Ville, celle-ci devant seulement s’occuper de la démolition du presbytère. Elle a suggéré d’utiliser les locaux du futur centre communautaire pour les cours de pastorale.
«Le dossier est entre les mains des autorités ecclésiastiques», estime M. Loranger. Le diocèse de Québec devra lui aussi entériner la décision si la paroisse décide d’aller de l’avant. «Je veux que ce soit bien clair, la Ville n’est pas l’instigatrice de l’éventuelle démolition du presbytère.»
Le maire se dit conscient que même si cette bâtisse n’a pas de valeur patrimoniale, les citoyens peuvent ressentir un sentiment d’attachement. «C’est une bâtisse qu’on est habitué de voir là depuis longtemps», convient-il.