MUNICIPAL. Excédé par le maintien de l’intention par les élus majoritaires d’injecter plus de 1M$ dans la réfection temporaire du Centre communautaire Jean-Marie-Roy, alors que le bâtiment est voué à la démolition, le maire de Saint-Augustin appelle le gouvernement à l’aide. Sylvain Juneau met sa récente menace à exécution, considérant que l’acharnement du conseil municipal va à l’encontre de la saine gestion des deniers publics.
Le maire Juneau a transmis aux médias copie de la lettre qu’il a envoyée au ministère des Affaires municipales et de l’occupation du territoire (MAMOT) du Québec. La demande d’intention a été adressée au sous-ministre Marc Croteau, celui-là même qui a été affecté comme observateur du déroulement des assemblées du conseil municipal de Saint-Augustin à l’automne 2016.
Il y explique que le Centre communautaire en question a fait l’objet d’un récent appel d’offres et qu’il a reçu une seule proposition. Le promoteur intéressé prévoit démolir le bâtiment, qui est par ailleurs grevé de plusieurs avis de non-conformité par la Régie du bâtiment du Québec, pour y ériger un immeuble d’habitation. M. Juneau déplore que les élus majoritaires s’entêtent néanmoins à dépenser 1,2M$ pour rénover un bâtiment dont l’existence est compromise.
«On ne peut prétendre gérer sainement les deniers publics lorsque, d’une part, on considère sérieusement retenir une offre impliquant la démolition d’un bâtiment tout en décidant, d’autre part, de dépenser à court terme plus de 1M$ dans des rénovations visant uniquement à maintenir temporairement ledit bâtiment ouvert», mentionne le maire, ajoutant que la présence d’amiante obligera de toute façon à fermer l’édifice durant les travaux importants qui sont requis par la RBQ.
De leur côté, les conseillers issus de l’administration précédente estiment nécessaire d’intervenir temporairement, afin d’assurer le maintien des services et des organismes municipaux qui sont basés dans le Centre Jean-Marie-Roy. Les cinq élus qui ont annoncé en bloc qu’ils ne se représenteront pas aux prochaines élections préfèrent remettre entre les mains du prochain conseil municipal l’avenir du bâtiment qui a déjà coûté près de 20M$ en acquisition et rénovation.
TC Media