MUNICIPAL. Parmi les révélations qui ont marqué l’assemblée du conseil municipal d’août à Saint-Augustin-de-Desmaures, la facture estimée à près de 20M$ assumée par la Ville pour la réalisation des infrastructures routières dans le secteur des campus où les projets de condos se succèdent a fait bondir l’assistance.
Questionné par les citoyens Bertrand Juneau et Sylvie Asselin, le maire de Saint-Augustin a admis que la décision de l’ancienne administration municipale avait été prise de plein gré en 2011. Cela ne répondait pas à l’esprit du règlement municipal d’urbanisme (REGVSAD2011-240 abrogeant le RVQ2011) prévoyant la possibilité d’un partage des coûts pour l’ouverture des rues, l’aqueduc et égout, ainsi que l’éclairage.
«En fait, les promoteurs devaient payer les infrastructures, alors que les frais d’asphaltage et de trottoir pouvaient être partagés à 50% avec la Ville, si celle-ci acceptait de contribuer au développement résidentiel. Or, pour des raisons qui m’échappent, la Ville a absorbé la totalité de la facture d’environ 20M$. La somme a été portée à la dette financée à long terme», explique le maire Juneau.
Devant l’indignation générale pour cette méprise administrative, les élus de l’époque toujours en poste ont plaidé qu’il y avait urgence de créer de la richesse foncière et qu’il faut revoir la résolution unanime du 19 décembre 2011 pour saisir les détails de l’entente intervenue. Ce à quoi les citoyens Juneau et Asselin ont déploré que «ce cadeau aux promoteurs immobiliers s’ajoute à la facture foncière des contribuables».
Dépenses au Centre JM-Roy
Autre surprise qui s’inscrit à la colonne des dépenses, le maire Juneau a informé qu’à l’approche de la saison froide, le système de chauffage du Centre communautaire Jean-Marie-Roy ne fonctionne plus. La Ville doit défrayer 33 000$ pour la fourniture de services professionnels en vue du remplacement du système énergétique défaillant. La facture ne comprend pas le coût des deux nouvelles chaudières (fournaises) qui devront être acquises.
Retour de la conseillère Lortie
Sur le plan humain, la conseillère municipale Lise Lortie a tenu à prendre la parole en fin d’assemblée pour expliquer les raisons de son absence au cours des derniers mois. Elle a révélé avec aplomb avoir combattu avec succès un début de cancer, pour lequel elle a été traitée puis opérée en début d’année 2015.
«Je tiens à ce que les citoyens sachent que mon absence ne visait pas à me défiler de mes responsabilités ni à cacher un désaccord, durant la tempête qu’a soulevée notre situation financière précaire. Je salue le courage des élus qui ont fait face à la situation durant ces jours pénibles où les assemblées du conseil étaient houleuses. Maintenant que je suis rétablie, je me sens prête à travailler à rétablir notre Ville», a-t-elle témoigné sous les applaudissements de l’assistance.
Québec Hebdo