Malgré la grogne de certains citoyens dénonçant l’augmentation du bruit dans la zone de l’Aéroport international Jean-Lesage de Québec, le nombre de plaintes seraient de trois à quatre fois inférieures qu’au cours de la dernière décennie, et beaucoup moindre que certains aéroports de taille comparable dans le reste du pays.
«Avant les années 2000, on avait une moyenne de 30 à 40 plaintes par année, alors qu’en ce moment, on en a une dizaine. Mais malgré le fait que les avions sont de moins en moins bruyants et que le volume de plaintes est significativement moins élevé qu’ailleurs, nous avons un comité annuel de gestion du bruit qui se réunit depuis plusieurs années. Nous discutons avec le maire Loranger et NAV Canada pour voir ce qui n’a pas été fait dans les règles de l’art et apporter, au besoin, des correctifs», a détaillé le directeur des communications de l’Aéroport international Jean-Lesage de Québec, Jonathan Trudeau.
Dans ce comité de gestion du bruit, des représentants de Saint-Augustin-de-Desmaures et de la Ville de Québec sont aussi présents, mais également des ministères des Transports du Québec et du Canada.
Conseiller spécial embauché
L’Ancienne-Lorette a décidé de faire appel à un conseiller spécial dans ce dossier – outre les urbanistes et d’autres professionnels de la ville –, Pierre Dancause, pour assurer une cohabitation harmonieuse avec l’Aéroport international Jean-Lesage de Québec.
«On a convenu de le payer environ 1500$ par année. M. Dancause est un contrôleur aérien à la retraite. Il connaît les us et coutumes de l’aéroport. Il pourra nous apporter des solutions, j’en suis convaincu», a exprimé le maire de L’Ancienne-Lorette, Émile Loranger.
Quant au nombre de plaintes, le maire Loranger croit que peu d’entre elles se rendent réellement jusqu’à l’aéroport. «J’ai remarqué qu’il y avait une centaine de mécontents, pas une dizaine, à propos du bruit causé par les hélicoptère. Il y a une école de pilotage et beaucoup d’appareils faisaient du sur place, mais les vols d’essai ont été déplacés pour minimiser l’impact sur le bruit. (…) L’aéroport est là pour rester. La direction va vouloir maximiser son utilisation, mais en même temps son développement va stimuler l’activité économique du secteur», conclut le maire de L’Ancienne-Lorette.
Complexe Capitale Hélicoptère
Du côté du Complexe Capitale Hélicoptère, situé le long de la route de l’aéroport, la vice-présidente exécutive, Élizabeth Deschamps, souligne qu’un protocole strict a été mis en place, autant pour les hélicoptères des compagnies du complexe (telles que GoHelico et Airmedic) que pour les propriétaires privés.
«En 2010, il y avait une zone d’entraînement pour les hélicoptères, Charlie, où il y avait beaucoup de poser – décoller. On a fermé son accès pour la repositionner ailleurs sur la zone aéroportuaire. Puis, à l’automne 2012, on a interdit les vols répétitifs et les vols d’entraînement», a mentionné Mme Deschamps.
Même si le nouveau complexe Capitale Hélicoptère – dont l’inauguration devrait être au printemps 2014 – est plus accessible et visible qu’avant, le nombre de vols est demeuré stable au cours des dernières années, selon la vice-présidente exécutive de l’entreprise.
Soulignons que les vols d’hélicoptères représentent près du tiers des mouvements annuels à l’aéroport international Jean-Lesage de Québec. Sur 128 000 mouvements (décollages et atterrissages), on compte 40 000 mouvements locaux (hélicoptères, école de pilotage), 30 000 mouvements d’aviation générale (petits transporteurs) et 58 000 mouvements itinérants.
Groupe Québec Hebdo
Nombre de plaintes dans d’autres aéroports
Montréal: 847 plaintes
Sept-Îles: 27 plaintes
Ottawa (même type d’achalandage qu’à Québec) : 92 plaintes
Victoria (taille similaire): 250 plaintes
Saint-Hubert: 490 plaintes
(Source: aéroport international Jean-Lesage de Québec)
Élizabeth Deschamps, vice-présidente de complexe Capitale Hélicoptère, situé sur les terrains de l’aéroport international Jean-Lesage de Québec. (Photo gracieuseté)