Site de l’ancien zoo: l’accessibilité et la préservation au cœur de la réflexion
VOCATION. La relance du site de l’ancien Jardin zoologique à Québec est-elle de nature internationale, nationale ou locale? C’est là l’une des questions qui devraient faire partie de la réflexion qu’entame la Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ) au lendemain de la disqualification sans appel du dernier projet en lice – celui, faut-il le rappeler, du parc thématique de divertissement présenté par Perry Wong.
Cette question sur l’envergure à donner au site convoité part du constat que le quartier a changé de visage depuis que le zoo a fermé ses portes, il y a 10 ans. «On voit que, au fil des années, il y a une croissance de la population dans le coin. Il y a un questionnement sur le maintien des espaces verts qui est fort important, et sur l’accessibilité aux espaces verts vu qu’on a réduit de beaucoup le territoire de Québec en urbanisant fortement», a expliqué le ministre responsable de la SEPAQ, Laurent Lessard, en marge d’une visite au Village Nordik.
Outre l’accessibilité, il y a également l’enjeu de la préservation et de sa mise en valeur. Car le site de l’ancien zoo «est un joyau, un poumon, une beauté; il faut donc que ça demeure intéressant. Faire quelque chose sans faire n’importe quoi: c’est là la difficulté», argue Laurent Lessard, qui exhorte ainsi la population à faire preuve de patience pour laisser le temps à la SEPAQ de bien faire les choses.
Celle-ci doit rencontrer prochainement le député de Charlesbourg, François Blais, et le ministre responsable de la Capitale-Nationale, Sam Hamad, pour examiner toutes ces questions. La Commission de la capitale nationale du Québec (CCNQ), propriétaire du parc voisin et des boisés environnants, devrait être également mise à contribution.
Un montage financier qui ne convainc pas
Quant à la décision de la SEPAQ de fermer la porte à double tour au projet de parc de divertissement, le ministre ne la remet pas en question. «Quand la SEPAQ demande à un promoteur de préciser son plan d’affaires et ses sources de financement, nécessairement, ça doit compter dans la balance.» Aux yeux de la société d’État, Perry Wong n’a pas fait la preuve qu’il avait les moyens de ses ambitions.
Jeudi, aux médias, le promoteur a défendu son montage financier en disant puiser 4M$ de son compte personnel et 10M$ en prêt auprès d’une compagnie immobilière de Montréal, plaçant ses propres immeubles en garantie. Cet argent devait servir à la première phase de réalisation du projet, évalué au total à 750M$ sur 30 ans.
À lire aussi : Site de l’ancien zoo: «On ne peut laisser aller un projet aussi prometteur» – Perry Wong
Québec Hebdo