ESPACES VERTS. Les étoiles semblent bel et bien s’aligner pour que Charlesbourg – et l’ensemble de la couronne nord de Québec – ait accès à ce grand parc naturel que de plus en plus de citoyens appellent de leurs vœux. De l’aveu du député de Charlesbourg, c’est une question d’au plus quelques mois avant qu’un projet, ne serait-ce que préliminaire, soit sur la table pour donner accès aux boisés qui bordent le parc des Moulins.
«Il ne s’agit pas d’immédiatement [aménager] un parc naturel qui serait complètement développé et mature – ça peut prendre un certain temps –, mais je pense […] qu’il faut favoriser l’accès rapidement», estime François Blais. Des sentiers par exemple, rien de nécessairement bien dispendieux ni fastidieux, et le premier acte se jouerait ainsi «dans un délai raisonnable».
Si la nature du projet dans son ensemble reste encore à préciser, le député libéral imagine aisément les boisés comme un espace complémentaire au parc des Moulins: «très aménagé», celui-ci pourrait trouver à s’accorder avec une zone voisine plus sauvage.
Chose certaine, il s’agit d’accommoder un secteur qui a connu un boom démographique depuis 10 ans; les familles gagneraient à profiter d’un lieu où s’adonner à des activités de plein air été comme hiver, juge le gouvernement.
Consultations
Aussi n’est-il pas question d’y construire des condos, pas plus que de ramener un zoo sur le site voisin géré par la Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ). Sur ce dernier point, les consultations que mène actuellement François Blais le convainquent que c’est là un avis partagé par une majorité. «On sait bien qu’aujourd’hui, avoir un jardin zoologique, à la fois c’est très cher, mais aussi, d’un point de vue des valeurs…», fait-il valoir en évoquant les conditions dans lesquelles peuvent vivre les animaux.
En concertation avec la Commission de la capitale nationale du Québec (CCNQ), gestionnaire du parc des Moulins et des boisés, le député de Charlesbourg entend ainsi poursuivre la réflexion avec le milieu et revenir avec «des annonces à court terme». Les citoyens auront-ils droit de parole sur ces annonces qui dessineront l’avenir du site? «On va trouver une façon de consulter, mais sur un projet assez précis», répond François Blais.
Et pour ce qui est des terrains qui faisaient l’objet de l’appel d’offres de la SEPAQ? «Il va y avoir une suite. Laquelle? C’est trop tôt. Il y a eu des conversations, mais je ne peux pas en dire plus pour le moment, c’est trop préliminaire.»
À lire dans ce dossier :
– Site de l’ancien zoo: chronique d’une mort annoncée
– Site de l’ancien zoo: l’accessibilité et la préservation au cœur de la réflexion
– Site de l’ancien zoo et parc des Moulins: et si on demandait l’avis des citoyens?
Québec Hebdo