En 2013, Claudie Roy et son conjoint ont tenté de concevoir un enfant. Le processus s’est toutefois avéré plus difficile que prévu. Le couple s’est alors inscrit à un atelier de Seréna Québec pour en savoir plus sur la méthode symptothermique. À la suite de cette expérience, ils ont décidé d’aider d’autres couples qui ont aussi un parcours de conception difficile.
Mario Faubert
C’est après avoir mis au monde une jolie petite fille que le couple est devenu couple moniteur assermenté afin d’aider d’autres couples infertiles à concevoir naturellement, avant de se tourner vers les méthodes artificielles. Dans leur maison de Charlesbourg, ils offrent l’atelier «concevoir naturellement», de l’organisme Seréna Québec. «C’était important pour nous de redonner aux gens qui ont un parcours de conception moins facile», mentionne Mme Roy.
L’atelier «concevoir naturellement» existe depuis le printemps 2017. Un autre atelier existe depuis plus longtemps, mais son objectif est davantage d’expliquer la méthode symptothermique, autant aux couples qui veulent l’utiliser pour concevoir, que pour les couples qui souhaitent l’utiliser comme méthode contraceptive.
Lors des ateliers les couples apprennent la méthode, mais en apprennent également davantage sur plusieurs autres facteurs, comme l’alimentation ou la fréquence des relations, qui peuvent jouer un rôle dans l’amélioration de leur fertilité.
La directrice générale de Seréna Québec, Marie-Hélène Viau insiste d’ailleurs sur le fait qu’il n’y a pas que la femme qui est en cause dans une difficulté à concevoir. «Ce qu’on voit, c’est que c’est d’abord la femme qui va changer certaines habitudes. Souvent, l’homme ne se sent pas concerné, mais les études démontrent que les facteurs d’infertilité se trouvent autant chez l’homme que chez la femme. »
Mme Roy et son conjoint en sont à leur quatrième atelier, et un autre aura lieu en février. D’ailleurs, deux grossesses ont pu avoir lieu à la suite de ces soirées d’apprentissage et du suivi offert par l’organisme.
La méthode
Marie-Hélène Viau explique que la méthode symptothermique est une méthode physiologique qui permet de gérer sa fertilité, que ce soit dans un objectif de contraception ou de conception.
«C’est beaucoup plus évolué que la méthode du calendrier. Elle a été perfectionnée par les médecins-conseil de notre organisme. C’est une méthode très moderne qui a une efficacité contraceptive qui concurrence les méthodes hormonales», explique Mme Viau.
Grâce à l’auto-observation de trois signes, soit la température basale, la glaire cervicale et l’autopalpation du col de l’utérus, il est possible pour les femmes de repérer les phases de fertilité et d’infertilité.
«C’est une méthode qui s’apprend. Il faut certaines notions de base et c’est pour ça qu’on donne des ateliers d’apprentissage», explique la directrice générale de l’organisme.
Même s’il faut une certaine rigueur, Mme Viau n’estime pas que la méthode est plus exigeante que de prendre la pilule contraceptive. «Il faut moins de cinq minutes par jour pour observer les signes, mais il faut le faire tous les jours parce que si on est négligente au niveau de certains signes, ça peut influencer notre interprétation», mentionne-t-elle. «Mais ça entre bien dans la routine, c’est comme se brosser les dents».
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