Faciliter l’apprentissage du langage signé
L’école spécialisée Joseph-Paquin, qui accueille les élèves de 4 à 21 ans aux prises une surdité ou un trouble de langage sévère, a récemment dévoilé le fruit de plus de deux ans de travail, soit le nouveau site Internet Signes pour dire. L’outil peut faire office, entre autres, de dictionnaire de langage signé.
Photo Métro Média – Marie-Pascale Fortier
Sur les IPads de l’école située à Charlesbourg, les jeunes peuvent chercher la façon de dire un mot en langage des signes, ce qui les aide à s’exprimer et aux autres à les comprendre.
À l’aide de vidéos et de pictogrammes, les élèves peuvent également enrichir leur vocabulaire en langue des signes québécoise (LSQ), utilisée pour la communication usuelle, ou en français signé, surtout exploité dans un contexte d’apprentissage du français.
Au cours de la conférence de presse, cinq ateliers étaient offerts aux visiteurs afin de présenter les différentes manières de recourir à Signes pour dire. D’ailleurs, comme il s’agit d’un site Internet, il peut être utilisé par les proches de personnes qui ont des difficultés de communication, ou même par les employeurs.
Le ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, François Blais, estime que Signes pour dire pourra faciliter l’intégration des personnes handicapées sur le marché du travail. Il s’agit là de la mission première de l’école Joseph-Paquin.
«On veut faire de ces jeunes des travailleurs. C’est tellement faux qu’ils ne sont pas utiles à la société», a mentionné la directrice de l’établissement, Suzanne Tremblay.
Le président de la Commission scolaire des Premières-Seigneuries, René Dion, a d’ailleurs souligné le fait que cet outil transformera la vie de nombreuses familles, qui pourront maintenant communiquer beaucoup plus facilement.
«C’est ludique et beaucoup plus rapide que de chercher dans les livres. Ça cause beaucoup moins de frustration chez les jeunes qui, auparavant, finissaient par se décourager», explique Marie-Josée Bertrand, une ancienne technicienne en éducation spécialisée de l’école, qui travaille maintenant auprès de la clientèle ayant un trouble du spectre de l’autisme.
Photo Métro Média – Marie-Pascale Fortier