Démolition de la maison Déry: la tristesse des internautes
Malgré plusieurs mois de combat, la Société d’histoire de Charlesbourg n’a pas pu empêcher la démolition de la maison Déry le 17 juillet dernier. Des internautes ont alors pris d’assaut les réseaux sociaux pour exprimer leur peine devant le dénouement.
Photo gracieuseté – Société d’histoire de Charlesbourg
Ancestrale propriété construite entre 1822 et 1860 sur la rue du Vignoble, la maison Déry était au cœur de l’actualité depuis le mois de septembre 2016, alors que le propriétaire Fernand Déry avait obtenu un permis pour la démolir. Puis, le ministre de la Culture, Luc Fortin, était intervenu, décrétant un moratoire de 30 jours afin de mener une étude pour déterminer la valeur patrimoniale. On avait alors reconnu le patrimoine local et non national.
Pour assurer la survie de ladite maison, il aurait fallu procéder à d’importantes rénovations, mais il était difficile, voire impossible, d’éponger les coûts reliés à celles-ci.
«Le patrimoine de Charlesbourg se trouve appauvri par cette perte, d’autant plus que les Déry figurent parmi les familles pionnières du Bourg-Royal et de Charlesbourg», a déploré Marc-André Bluteau, président et responsable des communications de la Société d’histoire.
Photo gracieuseté – Société d’histoire de Charlesbourg
Des dizaines de résidents de Charlesbourg ont exprimé leur déception et leur frustration sur la page Facebook de la Société d’histoire de Charlesbourg : «Que vos efforts aient sonné quelques ignares de leur histoire patrimoniale est déjà en soi une très bonne chose. On y pensera deux fois avant de démolir un bien patrimonial. Merci pour vos efforts, ils sont juste arrivés trop tard», a écrit une internaute.
«On devrait sérieusement s’inquiéter de la valeur qu’on accorde à notre paysage et notre histoire», a renchéri un citoyen.
Photo tirée de Facebook – Madeleine Gagnon
Changement dans le processus de démolition
Mince consolation pour la Société d’histoire de Charlesbourg dans ce dossier : dorénavant, toute demande de démolition devra passer par la Commission d’urbanisme et de conservation de la Ville de Québec.
«Cette situation illustre bien le drame actuel de la sauvegarde du patrimoine bâti au Québec où les programmes de subventions ne sont pas un incitatif réel pour permettre aux propriétaires de conserver et de rénover leur propriété, où les règles découragent les propriétaires d’agir et où la fiscalité municipale vient pénaliser les bons propriétaires en les taxant davantage après des travaux de rénovation», a conclu M. Bluteau.
Photo gracieuseté – Société d’histoire de Charlesbourg
Charlesbourg Express, membre du groupe Québec Hebdo