Orsainville: un centre communautaire, deux vocations
OUVERTURE. Le centre communautaire du Jardin a finalement ouvert ses portes, après plusieurs années de travail des acteurs communautaires, municipaux et provinciaux. L’établissement comprend des salles, mais aussi de nouveaux logements sociaux.
(Photo TC Media – Prisca Benoit)
En 2008, la Corporation des Loisirs du Jardin a appris que l’école du Jardin de Charlesbourg allait fermer ses portes en 2012. Dès lors, la corporation dirigée par Yves Marcoux a senti le besoin de trouver une solution. «Près de 85% de nos cours se donnaient à l’école, explique M. Marcoux. Quand la commission scolaire nous a avisés qu’elle serait démolie, on savait que l’on perdait nos salles et nos locaux.»
Au fil des discussions, l’idée est née de s’associer avec la Société municipale d’habitation Champlain pour créer un centre communautaire où s’intégrerait des logements sociaux. «C’était la première fois que ça se faisait, un partenariat comme celui-là», estime M. Marcoux. Après moult discussions pour savoir comment on allait opérer les lieux, le projet a finalement vu le jour, quatre ans après la fermeture de l’école du Jardin.
Financement
Le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport a choisi de participer au projet en fournissant le terrain d’une valeur de 777 000$. La Ville de Québec s’est impliquée à la hauteur de 2,6M$ pour les locaux communautaires et l’œuvre d’art en façade. Les logements abordables sont l’œuvre du Programme AccèsLogis de la Société d’habitation du Québec et ont nécessité un investissement de 6,9M$. Quant à la corporation et à la Caisse populaire de Charlesbourg, elles se sont occupées de l’ameublement des locaux communautaires.
Revitaliser le secteur
Pour le conseiller municipal du district des Monts et membre du comité exécutif de la Ville de Québec, Patrick Voyer, l’ouverture de ces nouveaux locaux contribue à donner un nouveau souffle au quartier d’Orsainville. «On a fait un gros travail au cours des dernières années pour les infrastructures et les rues, estime-t-il. Une fois ceci réglé, on a pu travailler sur le cœur du quartier, avec son centre communautaire, l’église, la caisse populaire, les parcours d’autobus et le parc juste à côté.»
Le centre communautaire comporte au rez-de-chaussée une grande salle d’un étage et demie pouvant accueillir jusqu’à 300 personnes. Plusieurs locaux viennent s’ajouter pour permettre la tenue de cours et d’ateliers. Les quatre étages supérieurs accueillent pour leur part 54 logements locatifs abordables destinés à des familles et à des personnes seules. Devant la bâtisse s’érige une sculpture de 8 mètres de haut intitulée La trajectoire conçue par les deux mêmes artistes qui s’occupent de l’œuvre d’art de la place Jean-Béliveau, Jean-François Cooke et Pierre Sasseville.
«On était la plus grosse corporation de loisirs en termes du nombre de citoyens qu’on dessert, mais on était aussi celle qui opérait le moins de pieds carrés en superficie de locaux, ajoute M. Marcoux. Avec le nouveau centre, on vient rechercher ce qu’on avait perdu, et notre ancien complexe administratif va devenir un chalet de services.» La Ville s’apprête à poursuivre le projet cet automne, avec le réaménagement du parc Saint-Pierre, à côté du centre.