Les prochains défis d’Odette Simoneau
Odette Simoneau quitte peut-être le monde de la politique municipale, mais on n’a pas fini d’entendre parler d’elle. «Encore elle»: c’est le nom, teinté d’ironie, de la compagnie qu’elle démarrera à titre de consultante en prévention en santé et en saines habitudes de vie en entreprise.
«J’ai une formation comme entraîneure en activité physique, mais je ne voulais pas retourner dans un gymnase», explique la conseillère sortante du district des Sentiers et présidente d’arrondissement. Cofondatrice en 2004 du Groupe de promotion pour la prévention en santé (GP²S, rebaptisé depuis Groupe entreprises en santé), elle avait la charge du dossier «Entreprise en santé» au sein de l’administration Labeaume. C’est donc tout naturellement, et avec une hâte non feinte, qu’elle poursuivra dans cette voie au terme de son mandat à l’Arrondissement de Charlesbourg. L’objectif, c’est d’encourager les adultes à un mode de vie plus sain dont les enfants pourront bénéficier par la bande.
«C’est vraiment dans mon ADN de faire ça, de la prévention. […] Chassez le naturel et il revient au galop», lance celle qui savait, dès sa mise en candidature, qu’elle ne ferait pas une carrière en politique. Mais «il y avait de belles choses qui se passaient à la Ville de Québec [en 2009], et j’aime expérimenter pour comprendre comment ça fonctionne», répond-elle lorsqu’on lui demande les raisons de son saut en politique. À l’autre extrémité, c’est son besoin de liberté et de spontanéité qui la pousse maintenant vers la sortie. Cette réglementation, cette procédure qu’elle a appris à comprendre est trop lourde pour ses ailes «d’oiseau sauvage», comme elle se décrit.
Réalisations
Odette Simoneau ne laissera pas moins la marque de son passage sur la scène municipale, notamment sous la forme d’un édifice multifonctionnel qui sera érigé en 2014 à la place de l’ancienne école Le Jardin, sur la rue des Roses. Réunissant un centre communautaire et 54 logements sociaux, ce projet avait été le fer de lance de sa campagne électorale en 2009.
Elle revient également sur les effondrements de sol sur la côte de la Sucrerie, dont l’épisode semble l’avoir marquée autant que Jean-Marie Laliberté qui, ayant collaboré avec elle sur ce cas, l’a aussi cité parmi ses dossiers d’importance. «C’était une première, un mystère, du jamais-vu», se souvient-elle. Confrontée à des questions difficiles comme l’évacuation des résidents, elle se dit fière de la manière dont ils ont mené le dossier à terme en collaboration avec différents experts, tout en gardant les deux yeux sur le sort et l’aide aux citoyens.
Un urbanisme repensé
À partir de maintenant, ses deux yeux seront plutôt tournés sur ce qui ressortira de l’analyse qu’entend mener l’Arrondissement pour dégager une vision urbanistique d’ensemble du centre-ville de Charlesbourg, au nord de la 62e Rue. Elle ne sera plus là pour poursuivre le travail qu’elle a entamé en ce sens avec l’équipe en place, mais elle a hâte de voir les efforts d’harmonisation entre le résidentiel et le commercial qui permettront de renouveler un secteur négligé. «Pour être honnête, il y a de l’ouvrage!», avoue-t-elle en regardant par la fenêtre du bureau où une boîte en carton à moitié remplie traduit le départ imminent de son occupante.
Membre du Groupe Québec Hebdo