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Des graffitis tapissent les quartiers Giffard et Montmorency

GRAFFITIS. Alors que la Ville de Québec travaille à revaloriser et à dynamiser l’avenue Ruel, les autres rues des quartiers Giffard et Montmorency à Beauport se tapissent rapidement de graffitis. Un phénomène qui inquiète les aînés du secteur qui sentent leur sécurité menacée.

C’est ce qu’a constaté Brigitte Landry, organisatrice communautaire au CLSC Orléans-Montmorency, après avoir consulté un rapport émis par l’Approche territoriale intégrée Giffard-Montmorency. «Quand je suis arrivée dans le secteur, je cherchais une façon d’aider la communauté locale. La situation des aînés m’interpellait davantage puisque c’est auprès d’eux que je suis amenée à travailler. Donc, je les ai consultés et c’est là qu’ils m’ont témoigné qu’ils ne se sentaient pas en sécurité dans le quartier en raison des nombreux graffitis», raconte-t-elle.

«La présence de graffitis dans un quartier affecte bien plus que les murs, les wagons et les viaducs. Ils affectent aussi la collectivité. Cela favorise une image négative de la ville et ainsi fragiliser le sentiment de sécurité des citoyens», ajoute-t-elle.

Elle a donc entrepris l’automne dernier des démarches auprès de l’arrondissement de Beauport afin de nettoyer les graffitis des installations publiques. Toutefois, le processus est plus complexe qu’elle ne le croyait.

«Les démarches officielles ont débuté l’hiver dernier, mais je croyais que rendu à ce stade-ci dans l’été que les graffitis seraient enlevés», explique l’organisatrice communautaire au CLSC Orléans-Montmorency.

Désir d’agir

Toutefois, elle reste confiante quant à la suite des choses puisque la conseillère municipale, Julie Lemieux est très ouverte à l’idée de les enlever et de travailler à ce que cela ne se reproduise plus.

«Madame Lemieux est très ouverte au projet que nous avons, mais je crois que c’est complexe de mobiliser des gens de la Ville pour enlever cela puisque le problème est plus gros dans les quartiers de Saint-Roch et Saint-Sauveur», poursuit-elle.

Le but de cette mobilisation est de contrer la criminalité et de lui mettre un frein afin que tous les citoyens puissent vivre en toute quiétude.

«Notre but, c’est de les enlever dans un premier temps, mais aussi de travailler à ce que les malfaiteurs n’en refassent plus. Mais, je suis vraiment sûr que si nous les enlevons, il n’en aura pas d’autres. C’est comme le phénomène de la vitre brisée. Si on laisse le problème là, c’est comme si c’était permis et que nous ne nous en soucions pas. Il faut montrer l’exemple», dit Marc André Carreau, résident de Beauport et militant dans le dossier des graffitis.

Plus loin que la Ville

Le deuxième problème dans ce dossier, c’est que les murs graffités n’appartiennent pas tous à la Ville de Québec. En effet, plusieurs relèvent du privé ou encore du ministère du Transport.

«Nous ne pouvons pas imposer à un commerçant de nettoyer son bâtiment. Dans la plupart des cas, cela couterait très cher de dissimuler les méfaits», lance Brigitte Landry.

Pour ce qui est du viaduc, qui appartient au ministère du Transport, la demande a été transmise par la Ville de Québec, mais Brigitte Landry soutient qu’elle n’a toujours pas eu de réponse de leur part.

Pour l’instant, l’important selon elle c’est que la population se mobilise et dénonce s’ils sont témoins d’un méfait.

«C’est en se mobilisant, en se sensibilisant et en agissant que nous pourrons améliorer la qualité de vie de notre quartier. C’est important d’avertir immédiatement les autorités policières si vous êtes témoins de quoi que ce soit puisque le lendemain, les policiers n’y pourront plus rien», conclut-elle.

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