Les transactions résidentielles à l’échelle de la province ont atteint 23 550 unités au 2e trimestre de 2023. Il s’agit d’un recul de 13% par rapport au même trimestre en 2022. Parallèlement, les prix de revente ont aussi connu une baisse, bien que plus modeste, ce qui confirme la tendance à la stabilisation du marché immobilier.
«À la fin de l’an dernier et au début de 2023, l’amplitude de la hausse des taux d’intérêt s’est traduite par une chute accélérée du nombre de reventes. Au 2e trimestre 2023, on observe que la baisse des transactions est moins prononcée», constate Charles Brant, directeur du service de l’analyse de marché à l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ).
Selon ce dernier, il s’avère encore trop tôt pour parler de reprise généralisée du marché. Néanmoins, cette diminution de la baisse des reventes laisse présager une relative stabilité au cours des prochains mois.
«Ce retour des acheteurs est toutefois limité par plusieurs facteurs qui continueront de caractériser le marché, prévient M. Brant. D’abord, il y a un manque chronique de propriétés à vendre. Ensuite, la pression sur les prix est entretenue par une demande latente toujours importante. Enfin le maintien de taux d’intérêt hypothécaires à leurs niveaux actuels, sinon plus élevés, prive une part toujours plus importante du bassin de premiers acheteurs de pouvoir se qualifier pour acquérir une propriété.»
Faits saillants provinciaux
- Les reventes se situent au-dessous de la moyenne historique pour un 2e trimestre, indiquant un retour timide des acheteurs sur le marché durant le printemps.
- Bien que les inscriptions en vigueur enregistrent un bond de 36% depuis un an, leur niveau demeure à un creux historique, toutes catégories de propriétés confondues.
- Les conditions de marché avantagent toujours les vendeurs bien que la tendance soit au rééquilibrage, notamment dans les marchés où le niveau des prix évince les accédants.
Même scénario à Québec
La région de Québec a enregistré 2440 transactions résidentielles au 2e trimestre de 2023. Cela représente une baisse de 7% comparativement à la même période en 2022. Il s’agit tout de même d’un niveau de reventes supérieur à la moyenne historique.
Sur le plan des inscriptions en vigueur dans la capitale, on note une croissance de 23% par rapport au même trimestre en 2022. Cette hausse est attribuable aux unifamiliales et aux copropriétés, dont les inscriptions ont bondi respectivement de 38% et de 12%. Les plex ont pour leur part enregistré un recul de leur inventaire de -9%. Le délai requis pour écouler l’inventaire est en légère hausse à 4,3 mois (toutes catégories confondues).
Du côté des prix médians, la tendance est à la stabilisation dans toutes les catégories résidentielles, lorsqu’on les compare aux prix en vigueur au 2e trimestre 2022. Le prix médian pour les unifamiliales se chiffrait à 350 000$, en légère hausse de 1%. Avec un prix médian de 391 500$, la catégorie des petites propriétés à revenus (plex) a enregistré une croissance de 3%. Les copropriétés se sont quant à elles transigées à un prix médian de 235 000$, soit un niveau stable.