Le printemps voire l’année exécrable se poursuit sur les chantiers résidentiels de la province. En avril, le nombre d’habitations dont la construction a été amorcée s’est limité à 2865 unités, en chute de 48% sur le même mois l’an dernier.
«La construction résidentielle au Québec connaît son pire début d’année depuis 2016. L’impact de la hausse des taux d’intérêt sur les mises en chantier est imparable, et ce, dans tous les segments de marché et dans toutes les régions. De toute évidence, la pénurie de logements ne peut que s’aggraver davantage», explique Paul Cardinal, directeur du service économique de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ).
Faits saillants mensuels
- En avril, les fondations de 402 maisons individuelles ont été coulées au Québec, ce qui représente une baisse de 50%. Le recul est similaire du côté des logements collectifs, avec 2463 mises en chantier, soit une diminution de 47%.
- Sur le plan géographique, le bilan d’avril est inscrit en rouge dans six des sept régions métropolitaines de la province. On note des reculs prononcés des mises en chantier du côté de Drummondville (34 = -78%), de Trois-Rivières (89 = -68%), de Québec (381 = -61%) et de Montréal (1237 = -59%).
- Les diminutions ont été plus modestes à Sherbrooke (131 = -24%) et à Saguenay (70 = -11%).
- Seule Gatineau a fait exception avec une hausse de 88% des mises en chantier, en raison du segment locatif qui a accaparé 395 des 463 nouvelles habitations entamées.
- Finalement, les plus petits centres urbains (10 000 à 99 999 habitants) de la province ont cumulé 460 mises en chantier, pour une baisse de 17%.