Le marché immobilier de Québec a soufflé le chaud et le froid en avril. Si la remontée des intentions d’achat ramène les statistiques de reventes à des niveaux prépandémiques, le faible inventaire de propriétés disponibles limite la conclusion de transactions.
Il s’agit d’une situation frustrante à laquelle sont confrontés les membres de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) depuis le début de l’année. Ainsi, au cours du quatrième mois de 2023, la région de Québec a enregistré 833 transactions résidentielles sur son territoire. Cela représente une baisse de -14% par rapport au mois d’avril 2022, soit un recul de 160 reventes.
«Le potentiel d’activité du marché de Québec s’appuie sur un bassin d’acheteurs motivés par des taux d’intérêt stabilisés et des prix compétitifs. Or, ce potentiel est confronté à un faible nombre de nouvelles propriétés qui arrivent sur le marché. Cela ne parvient pas à alimenter un inventaire restreint de propriétés à vendre, toutes catégories confondues», constate Charles Brant, directeur du service de l’analyse de marché de l’APCIQ.
Faits saillants mensuels
- Tous les grands secteurs de la région enregistrent une baisse des reventes. L’activité transactionnelle dans la périphérie nord de Québec (99 reventes) est en recul marqué de -23%. Pour la rive-sud (156 reventes) et l’agglomération de Québec (578 reventes), la baisse est moindre, mais représente des reculs respectifs de -15% et -13%.
- Aucune des trois catégories d’habitations n’échappe à la baisse, mais les plex voient leur nombre de reventes (56) décliner drastiquement de -36%. De leur côté, les transactions de copropriétés (242) et d’unifamiliales (534) reculent de -15% et -11% respectivement.
- La vélocité des reventes de propriétés a beaucoup varié par rapport à 2022 selon le type de propriétés. Les plex ont vu leur délai de revente augmenter de 12 jours pour atteindre 73 jours et les unifamiliales ont vu ce nombre grimper de 10 jours pour atteindre 45 jours de délai de vente moyen. À l’opposé, les copropriétés se sont vendues en moyenne 11 jours plus rapidement que l’année passée pour un délai de 57 jours.
- Le prix médian des copropriétés de 232 750$ et celui des unifamiliales de 350 000$ n’a pas beaucoup varié avec respectivement une baisse de -1% et une augmentation de 2%. Du côté des plex, le prix médian de 410 000$ a tout de même grimpé de 9%, une hausse de l’ordre de 32 500$ par rapport au même mois l’an dernier.
- Dans tous les grands secteurs de la région de Québec, les prix médians des unifamiliales ont évolué similairement. Pour l’agglomération de Québec, dont le prix médian était de 355 500$ et pour la périphérie nord de Québec, dont le prix médian était de 375 000$, l’augmentation est de 2%. Pour ce qui est de la rive-sud de Québec, dont le prix médian des unifamiliales se situe à 329 500$, la hausse est de 4% par rapport à avril 2022.