La proportion de ménages canadiens propriétaires de leur logement est en baisse au Canada après avoir atteint un sommet en 2011. La croissance du nombre de ménages locataires quant à elle est plus du double de celle du nombre de ménages propriétaires.
Dans un rapport rendu public en septembre dernier, Statistiques Canada fait état des facteurs ayant transformé le marché locatif canadien au cours de ces dernières années. Voici les principaux éléments qui expliquent pourquoi le taux de propriété était à 66,5 % en 2021 alors qu’il était à 69,0 %, dix ans plus tôt.
Une grande partie des nouvelles constructions sont mises en location
Les logements construits récemment sont de plus en plus susceptibles d’être occupés par des locataires: 40,4 % des logements construits au cours des cinq ans se terminant en 2021 étaient occupés par des locataires. Cela représente le taux de locataires le plus élevé après celui des logements construits lors de l’essor des appartements d’après-guerre dans les années 1960 (44,5 %).
Plus du tiers des logements construits récemment, soit ceux construits de 2011 à 2021, étaient occupés et principalement tenus par un locataire ou un propriétaire de la génération des millénariaux (36,6 %) en 2021; il s’agit de la plus grande part parmi toutes les générations.
Les adultes de moins de 75 ans étaient moins susceptibles d’être propriétaires de leur logement en 2021 que ceux du même groupe d’âge une décennie plus tôt, en particulier les jeunes millénariaux âgés de 25 à 29 ans (36,5 % en 2021 par rapport à 44,1 % en 2011).
La part des condominiums continue d’augmenter
La tendance à la hausse de la construction de condominiums se poursuit : la part des logements occupés en copropriété a légèrement augmenté, passant de 13,3 % en 2016 à 15,0 % en 2021.
La plupart des condominiums (90,0 %) se trouvent dans les grandes villes du Canada, appelées régions métropolitaines de recensement (RMR).
Les Canadiens trouvent leur logement plus abordable en 2021 en raison de revenus plus élevés
Malgré la hausse des loyers qui frappe les Canadiens chaque année, le taux de logements inabordables pour les locataires au Canada a diminué, passant de 40,0 % en 2016 à 33,2 % en 2021. La majeure partie de la baisse s’est produite chez les locataires gagnant moins que le revenu médian de tous les ménages locataires (passant de 68,4 % en 2016 à 56,0 % en 2021).
Les taux de logements inabordables sont les plus élevés dans les centres-villes. Dans 33 des 42 centres-villes des grands centres urbains, le pourcentage de locataires qui consacraient plus de 30 % de leur revenu aux frais de logement en 2021 dépassait la moyenne nationale.
Le taux de logements inabordables désigne la proportion de ménages ayant consacré 30 % ou plus de leur revenu aux frais de logement