À l’approche du Festibière de Québec qui aura lieu du 18 au 21 août sur les quais du Vieux-Port de Québec près de l’Espace 400e, Éduc’Alcool réitère son message habituel comme quoi la modération a bien meilleur goût. L’organisation sera d’ailleurs présente à l’événement afin de sensibiliser les festivaliers face à la consommation excessive d’alcool.
Le choix de la ville de Québec pour tenir une telle activité de sensibilisation n’est pas anodin pour l’organisme puisque selon un sondage réalisé l’an dernier, les résidents de la Capitale-Nationale sont parmi ceux qui boivent le plus régulièrement. Selon les données de l’étude, ils sont 66% à prendre au moins une consommation alcoolisée par semaine ou plus. Ce chiffre est supérieur à la moyenne québécoise qui est de 60%. Pour la nouvelle directrice générale d’Éduc’alcool, Geneviève Desautels, il n’est toutefois pas question de chercher une cause, mais plutôt d’augmenter les efforts de sensibilisation dans la région. «Ce sondage-là nous permet de voir où se situent les différentes régions afin de concentrer nos efforts là où le besoin est plus important», explique-t-elle.
«On a tendance à banaliser la consommation en se disant que ce n’est pas trop grave qu’on ait mal à la tête le lendemain, pourvu qu’on ne conduise pas. Parfois, on ne sait juste pas par quoi remplacer l’alcool. Nous, on propose aux gens de prendre autre chose que de l’alcool comme des mocktails par exemple. Ce qui fait qu’à la fin de la soirée, on a pris moins d’alcool», poursuit Mme Desautels. C’est d’ailleurs ce que l’organisation présentera au Festibière en tenant des activités de dégustations de cocktails sans alcool.
Certaines clientèles plus difficiles à rejoindre
Bien que les festivaliers qui se déplacent dans des événements comme le Festibière soient là pour découvrir des produits alcoolisés, celle qui a pris la relève d’Hubert Sacy à la tête d’Éduc’Alcool en janvier dernier assure que la réception est généralement bonne. «Depuis le début de l’été, on est allé au Mondial de la bière de Montréal, sur la Côte-Nord et au Saguenay autant dans les festivals de bière que de vin, et les gens viennent nous voir pour goûter à ce qu’on propose. Ça permet même aux femmes enceintes de découvrir des produits qu’elles peuvent prendre», indique-t-elle.
Quant aux jeunes adultes, Mme Desautels concède qu’ils sont plus difficiles à rejoindre. «Les jeunes sont surreprésentés dans la catégorie des buveurs excessifs. Bien sûr, ils recherchent l’effet, on peut comprendre. Ceci dit, ils sont meilleurs que les générations précédentes en matière de conduite et d’alcool. Par contre, quand ils ne conduisent pas, ça devient excessif. Il faut se pencher sur une manière de les sensibiliser au fait que c’est pas tout le temps nécessaire de ne pas se souvenir de sa soirée de la veille».