Dernièrement, le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) a lancé des consultations publiques sur trois nouveaux règlements relatifs à la souscription de prêts hypothécaires. Une initiative qui inquiète le milieu du courtage immobilier, qui considère que les hausses successives des taux hypothécaires ont déjà grandement refroidi le marché.
Ces règlements visent à aller au-delà du taux minimal d’admissibilité (TMU aussi connu sous le nom de test de résistance), pour restreindre davantage l’accès au financement hypothécaire. Le BSIF allègue que «les mesures proposées atténueraient les risques que courent les institutions financières face à l’endettement élevé des consommateurs».
Or, la firme Royal LePage estime que les règlements proposés, incluant des restrictions sur le ratio prêt/revenu et un test de résistance plus strict, ont le potentiel de causer plus de tort que de bien dans le contexte économique actuel. «L’endettement des propriétaires va déjà dans la bonne direction. En 2022, les ventes de logements ont diminué et les prix des maisons ont chuté, car les consommateurs ont réagi à la hausse des taux d’emprunt», précise-t-on.
Cinq ans après sa mise en place, la firme de courtage immobilier constate que le test de résistance hypothécaire a fait ses preuves. Il s’est avéré un outil efficace pour s’assurer que les Canadiens résistent à des taux d’emprunt plus élevés et à des conditions économiques plus serrées. À preuve, malgré les hausses de taux d’intérêt, le nombre de propriétaires incapables de faire face à leurs obligations de remboursement hypothécaire est exceptionnellement faible. Ce qui fait suggérer à Royal LePage que la stabilisation anticipée de l’inflation devrait plutôt favoriser une baisse du test de résistance.