Les Québécois.e.s veulent moins acheter de maisons
IMMOBILIER. L’achat de maisons a de moins en moins la cote dans la Belle Province. Seulement une personne sur cinq souhaite devenir propriétaire d’ici deux ans, d’après un sondage de la banque RBC, ce qui correspond aux taux observés avant la pandémie.
En 2021, ce taux se situait autour de 36%, alors qu’en 2020 il était de 19%. Et l’urgence d’acheter une maison a aussi chuté chez les locataires. Plus du quart estime être moins pressé d’acheter que pendant le plus fort de la crise sanitaire.
D’après Pascal Berger, conseiller en prêts hypothécaires chez RBC, c’est que les prix à la hausse et la forte concurrence du marché immobilier forcent certain.e.s à prendre un pas de recul afin de mieux planifier leurs achats.
«Même s’il y a encore beaucoup d’activité sur le marché, notre enquête indique que, comparativement à ce qu’on a observé au cours des deux dernières années, les gens ressentent moins l’urgence d’acheter une maison. On constate maintenant un retour à la normale d’avant la pandémie», explique-t-il par voie de communiqué.
Beaucoup d’inquiétudes
On apprend aussi que l’inflation, l’augmentation des prix du logement et la hausse des taux d’intérêt font grincer des dents.
Par exemple, 38% ont affirmé que les conversations entourant l’achat d’une maison sont une source de stress au sein de leur ménage dans le contexte du marché en surchauffe.
Tous les moyens sont d’ailleurs bons pour économiser. Même que 23% des gens envisagent de rester plus longtemps chez papa et maman pour sauver plus d’argent.
Ce n’est pas tout! L’inflation préoccupe 48% personnes sondées, qui pensent que cela réduira leur capacité à faire face aux coûts actuels.
La moitié des répondant.e.s du Québec s’inquiètent par ailleurs de la hausse des taux d’intérêt pour la prochaine année.
Encore une fois, faire un plan et comprendre sa situation financière permet d’avoir une certaine emprise sur la situation, même si on ne contrôle pas les règles du marché.
«L’achat d’une maison est la plus grande dépense que ne feront jamais la plupart des gens; il est donc naturel que ce projet provoque un certain degré de stress, en particulier dans la conjoncture actuelle», déclare Pascal Berger.
L’enquête Léger réalisée en ligne auprès de 2 753 Canadiens et Canadiennes s’est déroulée entre 13 et le 19 janvier 2022.