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Automobilistes appelés à aider les tortues à traverser la rue

Pour déplacer une tortue, il est recommandé de les tenir par les rebords de la carapace. /Photo gracieuseté - CNC

Le 23 mai, Journée mondiale de la tortue

ENVIRONNEMENT. Au printemps, beaucoup de gens se sentent un peu comme les tortues qui émergent de leur carapace pour retrouver le monde qui les entoure. Alors que nous quittons nos tanières pour nous aventurer sur les routes, les observations d’espèces sauvages, y compris les collisions avec des véhicules, risquent souvent d’impliquer des tortues. Voilà pourquoi Conservation de la nature Canada (CNC) demande aux automobilistes de leur donner un peu de répit en restant à l’affût, car ces espèces menacées se prélassent parfois sur les chaussées ou tentent simplement de traverser la route.

Le printemps est une période où les tortues sont actives. Elles quittent leurs habitats à la recherche de partenaires et de sites de nidification. Les nombreuses espèces de tortues en péril qui vivent au Canada, tout comme d’autres reptiles à sang froid aiment se prélasser sur le gravier, les accotements sablonneux ou encore sur l’asphalte chaud, lors de fraîches journées de printemps. Bien que leur carapace soit une protection efficace contre les prédateurs, elle ne fait pas le poids face à une voiture.

Chaque tortue qui meurt dans une collision routière entraîne une réaction en chaîne considérable pour l’ensemble de son espèce. Les tortues peuvent en effet mettre jusqu’à 25 ans pour se reproduire. Le taux de survie de leurs œufs est très faible (2% des œufs donneront des petits qui atteindront l’âge adulte). Ainsi, perdre un seul adulte veut dire 20 ans de retard pour le développement d’une population.

Des études ont révélé qu’une simple hausse de 5% de la mortalité annuelle suffit pour entraîner le déclin d’une population entière. Pour maintenir leur nombre au sein d’une population donnée, les tortues comptent sur la survie des adultes, plus particulièrement sur celle des femelles.

Les conducteurs doivent rester attentifs, surtout sur les chemins secondaires. /Photo gracieuseté – CNC

Écosystème humide

«Les tortues sont non seulement adorables, elles sont aussi un élément important de l’écosystème des milieux humides, affirme Francisco Retamal Diaz, coordonnateur de projets à CNC. Elles sont les concierges des milieux humides, car elles les gardent propres et en bonne santé, en se nourrissant de leurs plantes, de leurs insectes et des animaux morts qui s’y trouvent.»

Dans certaines régions du Canada, la mortalité des tortues est un enjeu majeur. Au Québec, six espèces ont été désignées menacées ou vulnérables en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables (LEMV) du gouvernement du Québec telles que : la tortue des bois, la tortue géographique, la tortue molle à épines, la tortue mouchetée, la tortue musquée et la tortue ponctuée.

CNC encourage les gens à signaler les observations de tortues et à partager leurs photos sur carapace.ca, ce qui permet de savoir où mener les efforts de conservation. À ce jour, le site a reçu près de 6 000 observations documentées. Plus d’une vingtaine de routes et d’autoroutes du Québec ont été confirmées comme des sites de collisions fréquentes, y compris un tronçon en Outaouais où de nouvelles clôtures seront installées cet été pour guider les tortues vers un ponceau leur permettant de traverser la route en toute sécurité. Au total, plus de 3600 personnes ont soumis des signalements.

Conseils

(Source: Conservation de la nature Canada)

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