Effervescence soutenue et pénurie de matériaux en vue
TENDANCES. Une analyse effectuée pour le compte de l’industrie de la construction résidentielle confirme l’évidence. Le confinement imposé par l’actuelle pandémie a favorisé le désir chez les propriétaires d’améliorer leur espace de vie. Il semble que le boum de la rénovation se poursuivra en 2021, une réalité qui risque d’amplifier un manque de produits et ressources.
D’après un sondage Internet mené par Léger, de mars à décembre 2020, la crise de la Covid-19 a dopé les dépenses en rénovation. Il ressort que les deux tiers des propriétaires ont procédé à des améliorations (modifications, réparations ou entretien) à leur domicile. Ceux-ci ont dépensé en moyenne 8700$ pour l’ensemble des travaux effectués à leur résidence principale. Outre les travaux de peinture (36%), les rénovations les plus populaires ont été les travaux relatifs au patio ou à la terrasse (24%) et l’aménagement paysager (23%). Bon nombre de répondants ont aussi effectué des travaux de plomberie (14%), d’électricité (12%), de toiture (12%) et d’isolation (10%).
Le même coup de sonde annonce que deux propriétaires sur trois envisagent de faire des rénovations en 2021. On note que les montants que ceux-ci prévoient dépenser sont plus élevés et atteignent en moyenne 11 300$. Les rénovations les plus populaires seront encore les travaux de peinture (38%), d’aménagement paysager (22%) et ceux touchant les patios ou terrasses (21%). Il semble que les travaux relatifs aux portes et fenêtres (19%) et à la cuisine (11%) devraient être plus populaires.
Rareté et prix gonflés
Un second sondage Léger réalisé auprès des entrepreneurs révèle que 80% d’entre eux ont connu des problèmes d’approvisionnement. Les matériaux les plus touchés sont: les portes et fenêtres (46%), le bois d’œuvre (38%), le contreplaqué (35%), les fermes de toit (33%), les poutrelles (28%), les produits d’ingénierie en bois (24%) et les articles de plomberie (22%). La liste s’allonge et inclut l’aluminium (18%), le béton (16%), l’acier (14%), les panneaux de gypse (11%) et le bardeau d’asphalte (10%). Conséquence de cette rareté, les prix sont appelés à grimper de l’ordre de 10 à 20%.