VERDURE. Pas évident de faire des choix écologiques lors de l’achat d’une tondeuse. Avouons-le sans détour, même en 2020, on doit y mettre le prix, sinon préférer des appareils plus conventionnels.
Les tondeuses manuelles vous interpellent? Un récent blogue de l’expert horticole et «jardinier paresseux», Larry Hodgson, devrait nourrir votre réflexion. Voulant bien faire, il admet penaud avoir dû abdiquer. En résumé, il déplore que l’accessoire bucolique «ne puisse fonctionner efficacement en suivant les consignes de garder la pelouse à plus de 6 centimètres». En été, cela évite la sécheresse et la prolifération des mauvaises herbes. Or, dans de telles conditions, la tondeuse rotative sous-performe. «Elle ne fait qu’arracher ou aplatir le gazon. Et, le coût de grâce est venu avec l’opération complexe et récurrente d’affûtage des couteaux». M. Hodgson s’en est départie après moins de deux ans.
Si c’est la tondeuse à batterie qui vous tente, soyez prêt à investir entre 500$ et 700$ pour un modèle haut de gamme. Autrement, ça ne vaut pas la peine. L’auteur de ses lignes en a fait l’expérience. Après avoir passé deux appareils de moyenne gamme (300$ à 400$) en cinq ans, il a aussi rendu les armes. Les problèmes successifs de batterie (alimentation et charge), d’efficacité et de fonctionnement ont eu raison de son enthousiasme. Il est certes plaisant de se passer de fil électrique, mais encore faut-il que la tonte se fasse sans devoir passer deux fois au même endroit en raison de la perte de puissance.
À fil ou à essence
Bref, pour respecter votre conscience environnementale, à moins d’avoir un budget illimité, mieux vaut opter pour la bonne vieille tondeuse électrique à fil. Avec un peu de vigilance, il y a moyen de faire le tour des plates-bandes sans trop de dommage. Sinon, pour les plus grands terrains de banlieue, la tondeuse à essence s’avère incontournable. Il y a moyen de faire amende honorable en privilégiant les modèles récents à moteur quatre-temps. Une option moins bruyante et moins polluante.