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Dr Carol Vachon apprécie la progression du Guide alimentaire

Pour Dr Vachon, le corps humain cumule plus de 100 000 ans d'alimentation crue. Ingérer davantage de fruits et de légumes ne sera jamais un problème. (Photo Métro Média – François Cattapan)

Le consultant en nutrition encouragé par l’évolution dans l’assiette

SANTÉ. Pour un expert en nutrition qui a passé plus de 30 ans à peaufiner ses connaissances comme Dr Carol Vachon, il est rassurant de voir le Guide alimentaire canadien évoluer favorablement. En fait, la version 2019 du document de référence national s’arrime davantage aux convictions de celui qui a été longtemps un précurseur en matière de causalité entre l’ingestion d’aliments et la bonne forme.

Celui qui a complété un baccalauréat en biologie, puis un doctorat et un postdoctorat en physiologie a longtemps prêché les vertus de la saine alimentation dans le désert. Après avoir œuvré un temps à la recherche en laboratoire et à l’enseignement auprès des nutritionnistes, il a décidé au début des années 1990 de transmettre son savoir au public par le biais de conférences.

Toujours présent lors des foires et salons de l’alimentation, dont l’Expo manger santé qui revient au Centre de congrès de Québec les 30 et 31 mars, M. Vachon milite en faveur d’une approche nutritionnelle globalisante. Celle du mieux vivre par la passion de l’alimentation. Un concept avant-gardiste de plus en plus en vogue qui est fondé sur les liens établis entre alimentation, habitudes de vie, émotions et santé.

«Ça revient à dire que pour changer des habitudes de vie, comme l’alimentation, il faut se conscientiser à modifier certains aspects de notre mode de vie. On ne doit pas se confiner aux seuls contenus alimentaires, bien qu’il soit utile d’y avoir des repères. C’est pourquoi j’adore cette image de considérer le temps comme premier ingrédient d’une alimentation saine. Celle-ci repose sur l’intérêt de cuisiner soi-même ses mets, plutôt que de laisser un fabricant choisir les ingrédients et procédés en usine», explique-t-il.

Dr Carol Vachon est soulagé de voir le Guide alimentaire canadien s’aligner davantage sur les constats démontrés par la recherche nutritionnelle. (Photo Métro Média – François Cattapan)

Sur cet aspect primordial, après certaines craintes initiales, il voit d’un bon œil les offres de boîtes repas toutes prêtes offertes sur Internet. «C’est une base qui permet de prendre le temps de préparer les repas en couple ou en famille. On y perd un peu sur l’autonomie et la créativité, mais on y gagne en occasions de partage et d’éducation auprès des enfants. Et puis, le résultat est un plat sain et équilibré, qui peut paver la voie à davantage d’assurance et d’expérience en cuisine», considère Dr Vachon.

S’affranchir de l’industrie

Très intéressé par l’évolution du Guide alimentaire canadien qui est passé au fil des ans d’un soleil à un arc-en-ciel, pour aboutir dans sa plus récente mouture à une assiette divisée en portions, l’expert y observe plusieurs améliorations notoires. L’une d’elles suggère justement de prendre plus souvent le temps de préparer ses repas, plutôt que de se rabattre sur la facilité des plats préparés.

«C’est beaucoup plus facile de contrôler ce qui entre dans son assiette et, par prolongement, dans son corps en cuisinant soi-même. Pour ce faire, il n’est pas nécessaire de réaliser des recettes compliquées. On y va à son rythme avec des bases connues, auxquelles on ajoute des découvertes par l’exploration des goûts. En même temps, il y a lieu de rester critique et de ne pas avaler l’ensemble des théories alimentaires, qui souvent se confrontent et se contredisent», conseille le consultant en nutrition.

Chercheur puis formateur en nutrition, Carol Vachon a quitté les laboratoires pour transmettre sa passion de l’alimentation lors de conférences publiques. (Photo gracieuseté)

La bonne nouvelle, selon Dr Vachon, c’est que le nouveau Guide alimentaire revient à un meilleur équilibre entre les familles d’aliments. «Il remet les choses à leur place, note-t-il, en inversant les proportions. Conformément aux constats de la recherche diététique depuis des années déjà, la priorité va aux fruits et légumes combinée à une réduction des viandes (surtout transformées ou trop grillées). Voilà qui démontre une volonté de s’affranchir de l’industrie agroalimentaire et d’en réduire l’influence externe.»

Analyse du Guide alimentaire 2019

Métro Média

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