Environnement

Une petite forêt urbaine en devenir à deux pas de l’incinérateur

Olivier Meyer (à gauche) et Mathieu Carron (à droite), de l’organisme Emprise – espaces urbains, ont planté 13 arbres qui pourront filtrer les particules relâchées par l’incinérateur tout en agissant comme un îlot de fraîcheur.

Treize arbres ont été plantés dans la cour de l’organisme Mères et Monde, situé dans le Vieux-Limoilou, tout juste à côté de l’incinérateur. Cette initiative s’inscrit dans les efforts de verdissement des quartiers les plus affectés par la pollution atmosphérique et les îlots de chaleur.

«En début d’année, deux importants rapports concernant les enjeux de pollution atmosphérique à Limoilou ont été rendus publics. Dans les deux cas, le verdissement y figure parmi les solutions à court terme», explique Raymond Poirier, président du conseil de quartier du Vieux-Limoilou.

Afin d’accélérer le processus de verdissement et d’agir de façon complémentaire aux efforts de la ville, des citoyens se sont regroupés et ont créé Emprise – espaces urbains, un organisme qui va planter des arbres qui ont une forte capacité de feuillage sur des terrains non-municipaux dans les quartiers du Vieux-Limoilou, de Maizerets, de Vanier et de Lairet. Ces quartiers ont été identifiés comme étant prioritaires pour le verdissement, notamment à cause de la faible qualité de l’air.

«On en est présentement à 17% d’indice de canopée. Avec notre première opération, on souhaite faire monter cet indice-là à minimum 40%», affirme Mathieu Caron, directeur général d’Emprise – espaces urbains. L’indice de canopée correspond au pourcentage d’un territoire qui est couvert par des arbres. Des arbres ont déjà été plantés dans la ruelle HanTée et la ruelle des Oiseaux de passages. La semaine prochaine, ce sera au tour de l’Îlot des Capucins. L’organisme veut planter 100 arbres d’ici la fin de l’année.

Un procédé qui nécessite une expertise de pointe

La plantation d’arbres dans un milieu urbain représente un défi de taille. L’utilisation de machinerie pour planter des arbres à fort gabarit, le choix des espèces les mieux adaptées à l’environnement et l’accès restreint aux zones de plantations rendent la tâche plus complexe que si la plantation avait eu lieu dans un milieu périurbain.

«D’un côté, ce sont les quartiers où c’est le plus nécessaire de procéder à des plantations, où les enjeux sont les plus criants. Mais ce sont aussi les milieux où il y a le plus de défis, tant sur le point technique qu’humain. On voulait une expertise de pointe, donc des gens qui ont une expertise dès le jour un», a dit M. Poirier.

Emprise – espaces urbains invite les citoyens à leur proposer des potentiels lieux de plantation d’arbres ou à offrir leur aide à titre de bénévole. Un formulaire est disponible au www.emprises.ca

Le catalpa compte parmi les espèces plantées dans la cour de Mère et Monde. Bien que ce soit une espèce d’origine exotique, il est de plus en plus possible de la planter au Canada. Photo: Victoria Sanfaçon/Métro.

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