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Des champignons comestibles poussent dans Saint-Sauveur

Iris Chabout a reçu l'aide de membres de sa famille pour gérer sa production de la semaine. Photo: Métro Média - Vincent Desbiens

L’entreprise Ô Champignon basée dans le secteur Saint-Sauveur connait un succès inespéré pour ses premiers mois d’opération. Comme ses produits, la clientèle de la champignonnière urbaine prolifère de manière fulgurante depuis le début de l’été.

«Je savais qu’on avait eu une bonne idée mon mari et moi, mais je ne m’attendais pas vraiment à ce que ça fonctionne aussi bien dès le départ, avoue la fondatrice d’Ô Champignon, Iris Chabout. On sera rapidement victimes de notre succès.»

À chaque semaine, entre 70 et 80 kilogrammes de champignons sont récoltés dans les deux chambres de fructification de l’entreprise. C’est dans ces serres maintenues à 90% d’humidité et 16 degrés que les neuf variétés d’Ô Champignon sont produites. Leur croissance dure de quelques jours à quelques semaines dans des sacs mélangeant mycélium, râpure de bois et écailles de soya.

«La culture de champignon, c’est très simple, confie Mme Chabout. Tout ce que ça prend, c’est un sac de culture, de l’humidité et du temps. À la base, j’en faisais chez moi parce que je suis passionnée par ces produits. Pendant la pandémie, je me suis dit que je pourrais joindre l’utile à l’agréable et j’ai décidé de me lancer.»

La voie libre

Après avoir mis en place les installations nécessaires à sa production en juin dernier, l’entrepreneure qui réside à Lac-Beauport est allée à la rencontre de clients potentiels. «Je suis allée cogner aux portes des restaurants de Québec pour leur parler de mon projet et leur faire goûter des échantillons. J’ai reçu une réponse positive dans sept ou huit cas sur dix et j’ai rapidement réussi à développer une clientèle fidèle.»

Elle raconte que plusieurs restaurateurs se sont réjouis de son arrivée sur le marché, puisqu’Ô Champignon fournit des produits hyperlocaux. «La provenance des ingrédients est de plus en plus un enjeu dans le domaine de l’alimentation et certains étaient résignés à ne pas utiliser de champignons dans leurs recettes, faute de fournisseur local», poursuit la Française d’origine.

Le bouche-à-oreille entre propriétaires de restaurants lui a permis d’ajouter de plus en plus d’établissements à son carnet de commandes, jusqu’à en compter une vingtaine. L’entreprise qui a remporté le titre de meilleure initiative en entrepreneuriat agricole lors du dernier concours Louis-Hébert compte aussi plus de 50 clients particuliers à travers la Capitale-Nationale.

Expansion

Environ six mois après sa première livraison, Iris Chabout recevait la visite de membres de sa famille venus de Grenoble. «Ils sont ici pour les vacances, mais je profite de leur présence pour venir me donner un coup de main!»

De l’aide, celle qui, comme son mari, vient d’obtenir sa citoyenneté canadienne après 10 ans passés au Québec en a bien besoin. Dans un futur rapproché, elle voudrait faire monter sa production à 100 kg par semaine. «À ce stade-là, il faudra que je songe à engager quelqu’un à temps partiel ou à temps plein. Dans la prochaine année, on espère aussi ajouter une troisième serre. On pourra alors produire jusqu’à 150 kg par semaine.»

Pour en savoir davantage sur Ô Champignon et ses produits, rendez-vous sur le site Web de l’entreprise au www.ochampignon.com.

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