Les gens d’affaires favorables au tramway et à la fluidité interrives

MOBILITÉ. En matière de déplacements routiers dans la région de la Capitale, la priorité des gens d’affaires va à la réduction des GES, à l’efficacité du transport en commun et à la fluidité entre les deux rives. En ce sens, ils affichent un appui majoritaire au projet de tramway, mais leurs avis sont plus partagés quant à la nécessité d’un 3e lien.

Telles sont les grandes lignes qui ressortent d’un sondage sur la mobilité dans la région de Québec commandé par la Chambre de commerce et d’industrie de Québec (CCIQ). Les résultats dévoilés par son président, Steeve Lavoie, et la vice-présidente du bureau de Québec de Léger, Cyntia Darisse, vont essentiellement dans le même sens que les précédents exercices similaires.

Ainsi, concernant le réseau structurant de transport en commun et son tramway, les répondants y voient majoritairement des impacts positifs sur l’environnement (55%) et sur la qualité de vie des citoyens (54%). Ils sont toutefois moins nombreux à être convaincus de son impact économique positif pour la région (45%).

La communauté d’affaires de la région de Québec croit par ailleurs que le projet de tunnel entre les deux rives pourrait avoir un impact positif pour l’activité économique de la région (56%). Par contre, ils sont moins certains qu’il y aura des bénéfices sur leur propre entreprise (32%) ou sur la qualité de vie des citoyens (49%). Enfin, la majorité affirme que le troisième lien sera nuisible pour l’environnement (52%).

Priorités et contradiction

Dans l’ensemble, pour les gens d’affaires, les trois priorités en termes de mobilité sont: la réduction des gaz à effet de serre (89%); la fluidité entre les deux rives (86%); et l’augmentation de l’offre en transport en commun (85%). À l’inverse, 58% des personnes consultées estiment que la création de nouvelles autoroutes n’est pas un enjeu prioritaire pour la région.

«En résumé, les gens d’affaires souhaitent une meilleure fluidité entre les deux rives et une meilleure offre de transport en commun. Les grands projets en ce sens doivent respecter l’environnement. Ce qui concorde avec l’un des axes de notre Vision 2035, qui établit la nécessité de développer une mobilité moderne. La capitale du Québec est la seule ville canadienne de plus de 500 000 habitants à ne pas compter sur un réseau structurant de transport collectif. Il faut remédier à ce manque», souligne M. Lavoie.

Méthodologie

Le sondage Léger a été mené sur Internet auprès de 626 professionnels, gestionnaires et dirigeants d’entreprise de la région. L’échantillon a été tiré de deux sources, soit aléatoirement à partir du panel d’internautes de Léger, pour le volet non-membres, ainsi qu’à partir d’une liste fournie par la CCIQ, pour le volet membres. À titre indicatif, pour un échantillon probabiliste de même taille (n=626), la marge d’erreur maximale est de +/-3,9% (19 fois sur 20).

Métro Média