La Grande bibliothèque vient de dévoiler son palmarès des documents les plus empruntés de l’année. Constat: les lecteur.trice.s ont un intérêt marqué pour les nouveautés, les œuvres québécoises et celles d’auteur.trice.s établi.e.s.
Les 20 romans les plus empruntés dans la dernière année sont parus entre 2020 et aujourd’hui, signe que les lecteurs suivent de près les nouvelles sorties littéraires.
Autre fait encourageant, la moitié ont été écrits par des Québécois.es. La première et troisième position, respectivement Tiohtiá:ke et Kukum, ont tous deux été écrits par Michel Jean, le chef d’antenne québécois d’origine innue. Comme quoi on s’intéresse à ce qui se fait ici et qu’on veut aussi en apprendre davantage sur l’histoire du Québec.
Outre les œuvres d’Alain Farah (Mille secrets mille dangers en 13e position) et de Paul Serge Forest (Tout est ori en 16e position), tous les autres romans québécois du palmarès (qui compte 20 titres, rappelle-t-on) ont été écrits par des femmes. Anaïs Barbeau-Lavalette occupe la 4e position avec Femme forêt, Caroline Dawson la 8e avec Là où je me terre, Gabrielle Boulianne-Tremblay la 17e avec La fille d’elle-même, Dominique Fortier la 19e avec Les villes de papier et finalement Louise Penny les 11e et 20e avec État de terreur et La folie des foules.
Enfin, le reste du palmarès est composé des plus récentes sorties d’auteur.trice.s acclamé.e.s à l’international, comme Jø Nesbo, Michel Houellebecq, Ken Follett, Guillaume Musso, Amélie Nothomb ou Joël Dicker.
Au total, huit œuvres ont été écrites par des femmes et cinq sont des romans policiers.
Documentaires et essais
Côté documentaires et essais, le facteur «vedette» pèse fort. Plusieurs personnes connues des médias québécois voient leurs livres apparaître dans le palmarès.
Les trois livres de Pierre-Yves McSween (La facture amoureuse, Liberté 45 et En as-tu vraiment besoin?) qui traitent de finances personnelles figurent dans le palmarès. On retrouve aussi les livres de Sonia Lupien, Guy Nantel, Olivier Niquet, Laurent Turcot, India Desjardins, Judith Lussier ainsi que du regretté Serge Bouchard.
Les préoccupations en lien avec l’inflation se font sentir dans les choix de lecture des abonné.e.s de la bibliothèque. Pas moins de 6 des 20 livres du palmarès parlent d’argent.
Enfin, si vous avez été surpris.e de voir beaucoup de Québécois.es en voyage au Portugal cette année, les employés de la BANQ, eux, étaient au courant: le livre documentaire le plus emprunté de l’année a été Le Routard – Portugal.
Bandes dessinées
S’il y a une série de bandes dessinées qui cartonne présentement, c’est bien L’Arabe du futur, du Français Riad Sattouf, créée en 2014 et dont le 6e tome devrait paraître au Québec le 16 janvier prochain. Les cinq tomes précédents de la série sont présents parmi les 11 premières places du palmarès.
Sinon, l’intérêt pour notre Paul national de Michel Rabagliati ne se dément pas. Trois de ses aventures font encore partie du palmarès.
Littérature jeunesse
Finalement, en matière de littérature jeunesse, l’autrice de la saga Harry Potter demeure au sommet. Le top cinq du palmarès des romans jeunesse est composé de quatre de ses œuvres. Le seul intrus, en quatrième position, n’est nul autre que Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry.
En BD jeunesse, Astérix et Tintin raflent 17 places parmi les 20 titres les plus empruntés. Dans cette domination sans équivoque, on se réjouit de voir une œuvre québécoise, Jane, le renard et moi, d’Isabelle Arsenault et Fanny Britt, se frayer un chemin jusqu’au 11e rang.