Raynald Grenier a composé deux comédies musicales et vient de sortir un album destiné à être interprété par une compagnie de danse. Beth & Noa raconte une histoire d’amour moyenâgeuse et a été inspiré par un tableau d’Edmund Leighton sur lequel figure un chevalier adoubé.
Le parcours musical de Raynald Grenier remonte au début des années 1980 où il est allé étudier aux États-Unis et où il a fait partie d’un groupe. Ses instruments sont le piano et le xylophone. «À mon retour au pays, j’ai parti mes propres groupes musicaux et vocaux et j’ai été directeur musical. Ça m’a amené à faire des spectacles un peu partout dans le monde. Mais au début des années 2000, j’ai voulu me consacrer à la création. Avant, c’était plus de l’interprétation», explique celui qui s’est fait dire à plusieurs reprises dans sa carrière qu’il avait une grande capacité à composer et du talent comme mélodiste.
L’artiste a aussi une facilité au niveau de l’écriture de textes. Il a d’ailleurs composé deux comédies musicales, un genre qu’il apprécie particulièrement. «Je suis allée voir beaucoup de comédies musicales à Broadway», mentionne celui qui a aussi écrit un opéra.
Après l’opéra, il s’est mis il y a trois ans à la composition d’un ballet. «C’est un travail ardu, car c’est la musique qui raconte l’histoire [et non les voix des chanteurs par des paroles]». Le compositeur fait valoir qu’il n’y a pas beaucoup d’œuvres écrites spécifiquement pour le ballet comparativement à l’opéra, nonobstant les Casse-Noisette et Lac des Cygnes de ce monde.
Classique romantique
La musique de Raynald Grenier est d’inspiration classique et romantique avec des accents de musique plus moderne et de film. «Bien sûr, Mozart et Beethoven sont des sources d’inspiration. Dans l’opéra, j’aime Bizet et Verdi. Pour les plus modernes, Weber, Ennio Morricone et John Williams m’inspirent», fait-il valoir.
L’histoire de Beth & Noa a été inspirée par un tableau du 14e siècle qu’a vu le musicien beauportois. Histoire d’amour interdite, roman courtois, cour royale et chevalerie font du livret une histoire inspirée par une seule image. «Ça m’a pris trois années de travail. Ce qui est long dans tout ça, c’est la transcription musicale: 350 pages de partition», explique M. Grenier qui a enregistré l’album à l’aide de la technologie haut de gamme du studio Global à Québec. «Ce sont des sons numériques qui reproduisent l’orchestre et les mouvements des instruments. Ça prend une grande expertise», explique-t-il.
Dans un futur proche, Raynald Grenier espère bien qu’une compagnie de danse interprétera son œuvre. Il est également en train de composer une symphonie.