Portrait. Née d’un père musicien, Danika Sioui, originaire de Wendake, prend tous les moyens pour vivre sa passion de chanter. Elle définit son style musical comme très pop aborigène, jonglant avec divers instruments et sonorités rappelant son souffle autochtone.
Immergée dans la musique par son père, le regretté Gaëtan Sioui lui-même musicien et homme de scène émérite, l’auteure, compositrice et interprète Danika Sioui rêve de chanter depuis longtemps. «C’est vraiment un drôle de parcours. J’avais cinq ans et déjà j’avais déjà un micro dans le visage en faisant du karaoké.»
La jeune femme de 25 ans raconte que ses choix se sont précisés en 5e secondaire. «J’avais 17 ans et au lieu de m’inscrire au Cégep, j’ai préféré aller dans une université en Floride en chant et musique. Moi, ma carrière était débutée et je rêvais déjà très grand à cet âge-là, mais c’est à ce moment que mon papa est tombé malade.»
«J’ai toujours su que c’est cela que je devais faire. Au primaire comme au secondaire, je participais à tous les concours. Je me suis toujours impliquée dans les spectacles que je pouvais faire.»
-Danika Sioui
Danika Sioui mentionne avoir mis tous ses projets sur pause afin de revenir rapidement près de lui. «Au lieu de poursuivre mes études, j’ai travaillé comme serveuse. J’ai profité de cette période pour me questionner sur ma vie. J’ai décidé, à 19 ans, de débuter des cours de piano et de chants. J’ai commencé à composer et à injecter de l’argent dans ce domaine il y a seulement trois ans.»
Un pied dans l’engrenage
Le 20 juin dernier, elle lançait son premier single intitulé Circus officialisant sa carrière artistique professionnelle. Ce fut l’occasion pour elle de se remémorer cette passion de la musique que lui a transmise son père lorsqu’elle était jeune. «La vente va bien, mais j’ai tout fait, toute seule. J’ai mis mon argent et mes connaissances. Je ferais ça différemment aujourd’hui et j’engagerais des firmes de médias et de relations de presse.»
La chanteuse planche en ce moment sur son premier album, paroles et musique, qui regroupera entre huit et 10 titres. Enregistré dans un studio de Stoneham, sa sortie est prévue en mai ou juin 2021. Elle rappelle d’ailleurs que la préparation de sa prochaine vidéo sera très différente. «J’ai tourné Circus avec des personnes qui ne connaissaient pas vraiment ça. J’ai perdu mon temps et de l’argent, mais je prends tout cela comme une leçon. Cela a fait en sorte que je n’ai pas publié le clip parce qu’il n’est pas à la hauteur de ce que je voulais.»
Maintenant épaulée par un gérant, l’interprète wendate souligne que celui-ci l’aide à trouver une compagnie de disque. «J’ai eu une offre de Québec et une autre de Toronto, mais je les ai refusées. Elles ne correspondaient pas à ce que je voulais. J’ai des idées de grandeurs et lorsque tu n’as pas l’équipe pour venir appuyer ta vision, ça devient difficile d’y arriver. J’ai en tête un plan réparti sur trois ans pour percer le marché américain.»