Culture

Wartin Pantois: S’effacer devant son art

En primeur, tout sur sa prochaine exposition publique

Wartin Pantois: l’art comme engagement social

ART URBAIN. Depuis quelques années, les œuvres de l’artiste en arts visuels Wartin Pantois font parler. Elles percutent, frappent, questionnent, confrontent et dérangent parfois. Silhouettes de piétons blanches à terre rappelant les décès à cet endroit, collages de personnes en train de s’injecter des drogues dures, personnes du même sexe qui s’embrassent: ses œuvres d’art ont la particularité d’amener dans l’espace public des questionnements de société. L’artiste récidivera avec une exposition publique d’un nouveau genre lors de la Manif d’art, le 19 avril prochain.

(Photo Métro Média – Perrine Gruson)

Wartin Pantois part d’injustices ou de problématiques sociales, souvent en lien avec l’actualité. Le but? Apporter des points de vue et des questions dans l’espace public grâce à l’art. «Je crée des choses qui me ressemblent avec les valeurs que je porte», confie M. Pantois. Parfois cependant, il choisit des thématiques plus larges, comme son collage intitulé Cadratures, qui met en scène des danseurs coincés dans des cadres. «Je crois que ces projets-là permettent une interprétation plus personnelle de l’œuvre. Par exemple, dans le cas de Cadratures, certains m’ont dit que ça leur évoquait la vie de couple […] Ces thématiques partent de questionnements plus personnels ou philosophiques que je me pose», fait-il observer.

La rue comme tribune

(Photo gracieuseté – Wartin Pantois)

Du fait de la critique sociale sous-jacente, Wartin croit que ses œuvres sont plus pertinentes dans l’espace public. Cependant, il présente des expositions dans certains lieux de diffusion.  On ne sait pas si Pantois a comme unique occupation l’art. Est-ce qu’il peut en vivre? Cela paraît difficile quand on sait qu’il travaille dans l’ombre lorsqu’il expose ses collages dans les rues et qu’il n’a comme gratification que la visibilité publique sans rétribution. Pourtant, grâce à des expositions dans des centres d’artistes, le résident de la Basse-ville peut bénéficier de droits d’exposition, de budgets de production, de résidences à l’étranger parfois, qui sont, selon lui, non négligeables à son travail.

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Une exposition subtile pour la Manif d’art

(Photo gracieuseté – Wartin Pantois)

«C’est peut-être mon projet le moins artistique et le plus journalistique», commence Wartin tout de go. Intitulé Points de vue, le concept alliera des extraits audio et des collages subtils. «Il y aura des choses à voir et à entendre. J’ai recueilli les commentaires de citoyens à propos de points d’intérêt dans la ville. Ça parlera de verdissement, de piétonisation, du Port de Québec, de l’importance des vues dans Québec, du terrain des sœurs de la Charité, de l’îlot Fleurie. En tout, il y aura 10 stations avec des codes QR à scanner pour entendre les extraits. Ça va être mon œuvre probablement la plus subtile. Je n’y vais pas du tout dans le grand déploiement», confie l’artiste. L’utilisation de l’audio dans ses œuvres ajoute à la dimension pluridisciplinaire de son art et donne aux passants non seulement à voir mais aussi à entendre. Ces points de vue seront en lien direct avec le thème de la Manif d’art, Si petits entre les étoiles. Le lieu exact de l’exposition sera dévoilé le 19 avril à midi sur le site wartinpantois.com

 

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