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Des œuvres d’art de la nature

SCULPTURE. Son art comme son âge étonne: à 19 ans, Samuel Côté se consacre depuis trois ans à la sculpture sur panache. Avec un succès qui voyage partout au Canada et aux États-Unis, et flirte avec le marché européen. Sollicité par ses 27 000 abonnés Facebook qui suivent ou s’arrachent ses créations, autant dire que Samuel Côté n’est pas sorti du bois, et il s’en réjouit.

C’est la fréquentation de forums de chasse et pêche qui, à 16 ans, l’aura mené sur la piste de cet art peu commun. La découverte du travail d’un artiste américain agit comme un coup de foudre. Lui qui se passionne pour les arts plastiques et pour la nature, la sculpture sur panache apparaît comme une révélation.

Si bien que Samuel Côté ne perd pas de temps: «J’ai décidé de me trouver un panache et de me lancer.» Sa première œuvre non plus ne perdra pas de temps: sitôt partagée sur Facebook, elle trouve preneur, à la grande surprise de son auteur. «De la sculpture, je n’en avais jamais fait», indique l’autodidacte de Charlesbourg, qui aura donc à apprivoiser ce bois épais pour en tirer des œuvres d’art de la nature.

Une histoire naturelle

Néophyte, Samuel Côté a également dû apprivoiser le marché. «Au début, j’ai fonctionné plus par commandes pour savoir ce que le monde aimerait.» De fil en aiguille, il aura bâti son style à lui, se laissant inspirer par des scènes naturelles de la forêt, en particulier celles qui mettent en valeur des orignaux. «J’essaie de montrer leur comportement, leur évolution, leur cycle de vie», dira celui qui vise ainsi à raconter une histoire avec ses panaches.

Certaines pièces nécessiteront une dizaine d’heures de travail; d’autres, beaucoup plus. «Ça dépend des détails», observe le jeune artiste. C’est d’ailleurs là l’un des avantages du panache: «C’est dur à sculpter, mais ça permet de tailler des détails précis sans être trop cassant.» Il évite autant que possible les pertes, transformant les retailles en petits objets comme des bagues ou des porte-clés.

Ambitions

En trois ans, Samuel Côté s’est ainsi taillé une place de choix dans le marché de la sculpture sur panache. À sa connaissance, au Québec, ils sont tout au plus trois ou quatre artistes à s’y faire la main, mais il serait le seul à s’y consacrer à temps plein du haut de son jeune âge.

Pour développer son savoir-faire à la mesure de ses ambitions, il a d’ailleurs déménagé sa pratique dans un atelier de Bellechasse, il y a un an. Le succès fulgurant qu’il connaît au Canada et aux États-Unis l’autorise à rêver à l’Europe… et au-delà. «J’aimerais me faire connaître internationalement», admet-il.

Une plus grande présence dans les musées fait également partie de ses visées. Ses œuvres d’art uniques font déjà le tour des Salons de chasse du Québec, notamment, mais le sculpteur souhaite aussi cogner aux portes du réseau muséal américain.

Inutile de dire que Samuel Côté touche du bois – littéralement – pour la suite de sa carrière.

Pour plus d’info: www.facebook.com/sculpturesurpanache ou sculpturesurpanache.com

Québec Hebdo

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