« Los perfectos desconocidos»: rencontres entre amoureux des mots en espagnol à la bibliothèque Monique-Corriveau
Il y avait «Les parfaits inconnus» à Cap-Rouge. Voici venue leur déclinaison hispanique à la bibliothèque Monique-Corriveau: «Los perfectos desconocidos». Une fois par mois le mardi soir, les amoureux des mots se rencontrent autour de textes qu’ils ont aimés voire écrits dans la langue de Cervantes. Un rendez-vous littéraire et convivial, entre lectures à voix haute et partage d’émotions littéraires.
À l’origine des «Perfectos desconocidos», il y a «Les parfaits inconnus» à Cap-Rouge. Un regroupement mensuel d’écrivains (amateurs ou non), poètes et autres artistes des mots où chacun se prête au jeu de la déclamation ou de la lecture de ses propres compositions. Secret le mieux gardé de l’arrondissement, ces «Parfaits inconnus» ont inspiré à Lucía Flores une déclinaison de l’événement en espagnol. Cofondatrice avec Aubert Tremblay du rendez-vous carougeois initial, Lucía Flores a eu envie de renouer avec ses premières amours. Chargée d’enseignement à l’École de langues de l’Université Laval, cette dernière est aussi auteure d’une série de romans intitulée Les affreux parue chez Hurtubise et récemment publiée en espagnol en Amérique latine. «En juin, je revenais d’une tournée de presse en Uruguay», explique-t-elle ; «ç’a été le déclic». Depuis 15 ans, Lucía Flores n’écrivait plus qu’en français. Le lancement de «Los perfectos desconocidos» dans la foulée de sa publication hispanique lui fait définitivement redécouvrir le plaisir de créer dans la langue de Cervantes. Un plaisir que son initiative permet de partager et de propager une fois par mois dans la salle multimédia de la bibliothèque Monique-Corriveau.
Bienvenue à tous
Évidemment destiné aux membres de la communauté hispanophone de Québec (parmi lesquels de nombreux Mexicains et Colombiens), «Los perfectos desconocidos» s’adresse aussi à tous les amoureux – aspirants écrivains, littérateurs, poètes ou simples auditeurs – de la langue et de la culture concernées. «Il y a même des personnes de l’Université du 3e âge qui apprennent l’espagnol», relève Lucía Flores. Il ne s’agit cependant pas de cours ou de discussions «de pratique»; on y vient pour lire ou écouter en public, et dans une ambiance chaleureuse, des extraits des œuvres d’Aldofo Bécquer, de Pablo Neruda ou de… parfaits inconnus, bien sûr. Gratuit et ouvert à tous, l’événement se tiendra un mardi sur quatre, de 19h à 21h. L’organisatrice espère qu’il deviendra un incontournable culturel à Québec.
Prochaines réunions les mardis 13 octobre, 24 novembre et 8 décembre de 19h à 21h, salle multimédia de la bibliothèque Monique-Corriveau.
Québec Hebdo