«Docteurs, guérisseurs et fossoyeurs»: le Vieux-Québec à travers la médecine d’antan
HISTOIRE. Le nouveau livre «Docteurs, guérisseurs et fossoyeurs, la médecine à Québec du XVIIe au XIXe siècle» des services historiques six-associés propose un parcours original aux touristes de Québec qui peuvent serpenter la ville en suivant l’évolution de la médecine pendant les siècles passés.
Après les ouvrages «crime et châtiment» et «luxure et ivrognerie» parus en 2013, l’auteure et historienne Marie-Ève Ouellet s’est intéressée aux dessous de la médecine à l’époque de la Nouvelle-France et du régime britannique au Québec. «C’est un sujet qui touche chacun d’entre nous, a-t-elle expliqué. Ça fait partie intégrante de notre évolution ici au Québec.»
Présenté sous forme de visite guidée, cet ouvrage en format de poche permet à ceux qui se le procurent de faire le tour du Vieux-Québec selon la thématique de la médecine. À chacune des dix stations, l’auteure aborde une nouvelle facette des pratiques médicales de l’époque. Les communautés religieuses, la médecine militaire, les épidémies et les maladies vénériennes sont entre autres abordées.
Traitements douteux
Plusieurs pratiques médicales de l’époque peuvent sembler complètement loufoques à la lumière des connaissances d’aujourd’hui, selon Mme Ouellet. «On ne comprenait pas vraiment comment se transmettaient les maladies, a-t-elle expliqué. On pensait que les microbes flottaient dans l’air, alors on purifiait les lieux en tirant du canon ou en allumant des feux.» Certaines pratiques, comme la saignée, étaient d’ailleurs très populaires aussi bien pour guérir un malade que pour prévenir les infections.
Les différents personnages médicaux de l’époque ne jouaient pas tout à fait le même rôle que de nos jours, a raconté l’auteure. «On considérait les médecins comme des hommes de profession qui s’occupaient des maux internes, a-t-elle expliqué. La chirurgie quant à elle se voulait plutôt comme un métier qu’on apprenait grâce à un maître dont on était l’apprenti. Ils soignaient les maux externes.»
Le monastère des Augustines et son musée consacré à l’œuvre hospitalière des sœurs, dont l’inauguration est prévue d’ici l’été 2015 aura à sa programmation la visite guidée des services historiques six-associés. «C’est un gros partenariat pour nous», a affirmé l’auteure du livre. Un des guides des services historiques six-associés fera le tour du Vieux-Québec avec les visiteurs qui le désirent. Le parcours prévu dans le guide commence au musée des Augustines, qui ont fondé le premier hôpital de Québec, et se termine à un coin de rue, au site de l’ancien cimetière des Picotés.
Le livre «Docteurs, guérisseurs et fossoyeurs» est disponible en librairie depuis le 12 mai 2015 aux éditions Septentrion.
Groupe Québec Hebdo